A 21 jours de la présidentielle, les candidats multiplient les déplacements dans toute la France pour présenter leur programme et faire le plein de voix. Un récent sondage Ifop indique que le taux d’abstention pourrait être élevé au premier tour. Cette poussée d’abstention s’expliquerait en partie par le manque d’intérêt de la population pour ce scrutin.
Plus de 20% d’abstention au premier tour : c’est la tendance mise en lumière par un récent sondage. Selon une étude réalisée par l’Institut de sondage CSA, 68% des électeurs se déclarent intéressés par la campagne présidentielle.
Les spécialistes avancent plusieurs explications pour expliquer cette poussée d’abstention. S’ils rejettent l’idée d’un vote contestataire, ils évoquent une polarisation de l’élection. A ce stade de la campagne, deux candidats se démarquent en effet : d’un côté le Président sortant Nicolas Sarkozy ; de l’autre le candidat PS à la présidentielle François Hollande.
Le troisième homme Jean-Luc Mélenchon enregistre lui un fort soutien, comme en témoignent les meetings organisés à la Bastille et à La Réunion, où des milliers de militants et sympathisants se sont rassemblés pour entendre les propositions du candidat du Front de Gauche.
Un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche indique par ailleurs que 32% des Français ne veulent pas se déplacer dans les bureaux de vote pour le premier tour. C’est trois points de plus que la dernière mesure. Cette baisse de l’intérêt pour le scrutin pourrait être due à l’affaire Mohamed Merah, qui aurait selon les spécialistes "cassé la dynamique de l’élection".
Sur le sol réunionnais, François Hollande s’est exprimé sur cette question, expliquant que "bien plus que la dispersion, l’abstention est un risque".