L’obésité s’est stabilisée chez les jeunes, la consommation de sel s’est un peu réduite, celle de fruits et légumes a légèrement augmenté : la tendance est plutôt bonne mais il y a encore des "efforts" à faire, selon les autorités sanitaires.
PARIS (AFP) - L’obésité s’est stabilisée chez les jeunes, la consommation de sel s’est un peu réduite, celle de fruits et légumes a légèrement augmenté : la tendance est plutôt bonne mais il y a encore des "efforts" à faire, selon les autorités sanitaires.
A l’occasion du bilan jeudi de l’impact des PNNS (Programme national nutrition santé), dont le deuxième (2006-2010) vient à échéance cette année, la ministre de la santé Roselyne Bachelot s’est réjouie devant la presse des "avancées significatives" qu’ont permis les programmes, montrant "de vrais infléchissements".
Une évaluation avait été demandée en juin 2009 à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas).
Il en ressort que la prévalence du surpoids et de l’obésité chez l’enfant s’est stabilisée autour de 14-15%, mais "elle est aggravée en cas d ?appartenance à un milieu socio-économique défavorisé". Chez les adultes, la prévalence de l’obésité a progressé d’environ 50% sur la période 2000-2009, tandis que celle du surpoids est stable.
Dans le domaine nutritionnel, les apports de sel ont baissé de 5,2% entre 1998 et 2006 chez les adultes —mais pas chez les garçons de 15-17 ans. Entre 2002 et 2008, le pourcentage de personnes consommant 5 fruits et légumes a augmenté, de 10,7 à 12,4%. Le pourcentage des adultes déclarant consommer du poisson au moins 2 fois par semaine est passé de 41,4 à 46,8% entre 1996 et 2008.
Le nombre des consommateurs de produits sucrés baisse un peu entre 2002 et 2008 (de 77,3% à 75,2%) mais celui des consommateurs de boissons sucrées augmente de 16,7% à 20,4% entre 1996 et 2008.
18 chartes d’engagement volontaire de progrès nutritionnel ont été signées avec de grands groupes de l’alimentation. En conséquence, 20% des boissons rafraîchissantes sans alcool ont connu "des améliorations", et 12% des biscuits et pâtisseries. Mais cela n’a fait baisser la consommation de sucre par personne et par jour que de 0,4%.
Mme Bachelot a admis qu’il y avait encore beaucoup à faire : action en faveur des plus démunis, prise en charge des personnes obèses, promotion de l’activité physique (en baisse selon l’Igas), dénutrition des personnes âgées...
En matière de "promotion des bons comportements alimentaires" le PNNS a rempli ses objectifs "de manière plutôt satisfaisante", estime l’Igas. Mais les avancées sont "encore insuffisantes" et "il faut changer de braquet", souligne l’organisme.