En direct de l’Elysée, Nicolas sarkozy a présenté hier un catalogue de mesures destinées à favoriser le développement économique et à lutter contre la vie chère dans les collectivités d’Outre Mer. Dix mois après la grave crise secoué les Antilles et la Réunion, ces 137 mesures applicables sur plusieurs années - dont le coût total n’a pas été chiffré - ont été adoptées lors du premier conseil interministériel de l’Outre Mer qui s’est tenu hier à l’Elysée. Lors de son discours, le président de la République a déclaré que "la France sans l’Outre Mer ne serait plus la France".
Hier, vendredi 6 novembre, le président de la République a présenté un catalogue de "137 mesures applicables sur plusieurs années". Ces nouvelles mesures ont été adoptées lors du premier conseil interministériel de l’outre-mer qui s’est tenu à l’Elysée, dans la foulée des états généraux de l’outre-mer lancés après la crise de l’hiver.
"La crise que nous avons traversée nous a obligés à repenser une relation entre l’outre-mer et la métropole. Nous avons beaucoup travaillé et nous avons réussi à dégager une feuille de route claire", a estimé le chef de l’Etat en détaillant ces mesures devant un parterre d’élus, de chefs d’entreprises et d’acteurs sociaux ultramarins.
Quelques-uns des élus locaux ont d’ailleurs fait le déplacement pour assister à ce conseil interministériel de l’Outre Mer.
"J’espère vous avoir apporté aujourd’hui, avec le Premier ministre et avec le gouvernement, la démonstration que tout n’était pas joué d’avance", a-t-il ajouté en faisant référence à ceux, notamment le collectif guadeloupéen LKP, qui ont boudé les états généraux.
"Ce premier conseil interministériel n’avait pas pour ambition de régler tous les problèmes (...) mais je crois pouvoir dire en reprenant le mot célèbre de Félix Eboué que nous avons joué le jeu", a conclu Nicolas Sarkozy.
Dans son catalogue, le président a notamment annoncé un durcissement du droit de la concurrence pour faire "la vérité sur les prix", une enveloppe de 40 millions d’euros par an pour développer les filières agricoles locales, des aides aux petites et moyennes entreprises locales, un soutien à l’hôtellerie et au tourisme.
Il a également décliné des mesures en faveur de la formation et la lutte contre l’illétrisme et en faveur de la santé.
Enfin, il a souhaité renforcer la place des ultramarins dans la fonction publique locale.