Une fusillade a fait deux morts mercredi 11 mai dans le 3e arrondissement de Marseille. A bord d’une Golf, deux hommes ont été tués à la kalachnikov. Aux côtés du conducteur réunionnais âgé de 24 ans - Assoumani Akhim Kari -, Sabri Khemaicia a été défiguré. Identifié grâce à ses empreintes, ce Décinois âgé de 29 ans était recherché depuis plus d’un an par la police judiciaire de Lyon pour trafic de drogues.
L’attaque qui a éclaté dans un quartier populaire du IIIème arrondissement de Marseille n’a laissé aucune chance à Osoumani Akhim Kari et son passager Sabri Khemaicia. Tous deux à bord d’une golf noire, ils ont été criblés de balles. Méconnaissable, le Décinois Sabri Khemaicia a été identifié grâce à ses empreintes digitales révèle Leprogrès.fr.
Selon le Journal de l’Ile, la famille d’Osoumani Akhim Kari ne veut pas croire au règlement de comptes sur fond de trafic de drogues. Ce Réunionnais d’origine comorienne vivait en métropole depuis douze ans. Une fois alerté suite à cette fusillade survenue en plein jour mercredi 11 mai, le père du jeune a quitté la Réunion pour rejoindre la mère d’Akhim et ses quatre autres enfants. Selon lui, son fils est "une victime collatérale".
En ce qui concerne Sabri Khemaicia, ce Décinois âgé de 29 ans avait de bonnes raisons pour changer d’identité. Activement recherché par la police judiciaire de Lyon pour trafic de drogues, il a été exécuté - tout comme Akhim - par un commando armé de kalachnikovs et d’armes de poing.
Pour les forces de l’ordre, il n’y a pas de doute : au regard du mode opératoire des tueurs et des antécédents judiciaires des deux victimes, l’hypothèse du règlement de comptes sur fond de trafic de drogues se confirme. La brigade criminelle de la police judiciaire de Marseille a pour mission d’expliquer les raisons de cette fusillade : "rivalités territoriales, dettes, livraisons non honorées…". Aucune piste n’est écartée selon les Leprogrès.fr qui ajoute que selon Me David Metaxas - avocat de la famille du Décinois - "le jeune homme n’avait pas d’accointances avec le milieu marseillais".
Toutefois, la mort du jeune homme pourrait trouver son origine dans le Rhône et plus particulièrement dans l’affaire de Saint-Genis-les-Ollières. "Déjà condamné pour des infractions liées aux stupéfiants et pour violences avec armes, Sabri Khemaicia était soupçonné d’avoir participé, en mars 2010, à une grosse importation de drogue en provenance des Pays-Bas" révèle Leprogrès.fr. Avant d’expliquer : "dans un coup de filet mené par la police judiciaire dans la commune de l’ouest lyonnais, il était parvenu à prendre la fuite avec un complice. Deux trafiquants présumés avaient été, en revanche, interpellés. Outre le démantèlement de l’équipe, l’antigang avait récupéré la cargaison : 110 kg d’héroïne et 54 kg de cocaïne. Une saisie record cette année-là dont la valeur marchande atteignait les 5 millions d’euros".
Sans avoir reçu ni la drogue, ni l’argent, les commanditaires devaient - tout comme les forces de l’ordre - activement recherché le jeune homme, tué mercredi dernier aux côtés d’Osoumani Akhim Kari.