Marc Machin comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel de Paris pour trois agressions sexuelles, dont deux contre des mineures, commises en juin 2009, soit huit mois seulement après sa remise en liberté.
PARIS (AFP) - Marc Machin comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel de Paris pour trois agressions sexuelles, dont deux contre des mineures, commises en juin 2009, soit huit mois seulement après sa remise en liberté.
Marc Machin a été blanchi en avril par la Cour de révision après avoir passé sept années en prison suite à une condamnation à 18 ans de réclusion pour un meurtre revendiqué depuis par un autre. Il devra être rejugé par la cour d’assises de Paris.
Libéré en octobre 2008, il avait été interpellé pour de tout autre faits en juin 2009. Il est depuis en détention provisoire.
Mardi, l’accusation a notamment reproché à Marc Machin, tee-shirt blanc et cheveux courts, d’avoir agressé sexuellement le 5 juin 2009 une femme d’une trentaine d’années dans le hall de son immeuble après l’avoir suivie à la sortie d’une station de métro du XXème arrondissement de Paris.
L’ayant surpris en train de filmer sous sa jupe, la femme l’aurait giflé, geste auquel Marc Machin aurait réagi par un coup de poing avant de poser sa main sur son sexe.
A l’audience, les juges de la 15e chambre ont prononcé un huis clos partiel, fermant la salle au public lors du témoignage des victimes et de la diffusion de vidéos réalisées entre mars et juin 2009 par M. Machin avec son téléphone portable et montrant les dessous des jupes de plusieurs jeunes femmes.
"J’ai commis un acte violent. Je ne suis pas là pour me dédouaner des faits ou pour les minimiser. J’étais rattrapé par mes vieux démons, ma colère et ma frustration ont pris le pas sur ma réflexion", a-t-il dit devant le tribunal.
M. Machin est également soupçonné d’avoir, le 13 juin 2009, suivi deux mineures, dont l’une de moins de 15 ans, depuis la sortie du métro jusque dans l’ascenseur d’un immeuble. Là, il les aurait attrapées par le mollet avant de tenter de se livrer à des attouchements.
Le prévenu a, là encore, reconnu les faits : "Cela me ronge de l’intérieur", a-t-il déclaré lors de l’audience qui se poursuivait mardi soir.
Il a en revanche nié savoir qu’elles étaient mineures : "Je ne les ai vues que de dos lors de l’agression" qu’il a mise sur le compte de "pulsions".
Le tribunal devait rendre sa décision dans la soirée ou la mettre en délibéré à quelques jours.