Affrontements entre jeunes et forces l’ordre, dégradations de biens publics, jets de pierres et de cocktail Molotov, voitures brûlées, … la tension est toujours aussi présente autour des manifestations des lycéens hier.
Ils étaient 261 établissements selon le Ministère de l’Education nationale, 950 selon l’Union nationale lycéenne, à être perturbés à des degrés divers hier à travers la France. Les mouvements ont donné lieu à des dérapages en tout genre, notamment des affrontements avec les forces de l’ordre. Les scènes de violences ont surtout eu lieu en région Ile-de-France. Des dégradations ont été commises lundi matin dans plusieurs endroits d’Evry par des casseurs, après une manifestation lycéenne. A Nanterre dans les Hauts-de-Seine, des voitures ont été renversées et incendiées, du matériel urbain détruit, lors du blocage du lycée Joliot-Curie. Les policiers ont dû répliquer par des jets de gaz lacrymogènes et des tirs de flash-ball. En Seine-Saint-Denis, 22 interpellations ont eu lieu chez les lycéens selon la préfecture. A Lagny en Seine-et-Marne, les policiers ont essuyé des jets de pierre. Dans le même département à Combs-la-Ville, des cocktails Molotov ont même été lancés en direction des forces de l’ordre.
Divers faits de ce genre ont été recensés dans différentes villes de France comme à Rouen, Lille, Roubaix, Clermont-Ferrand, Lyon, Nantes, Montpellier ou à Mulhouse. Plusieurs jeunes ont alors été interpelés. Le Ministère de l’Intérieur fait état de 290 interpellations dans les rangs des manifestants que le Ministre Brice Hortefeux a qualifiés hier soir de casseurs. 231 d’entre eux ont été placés en garde à vue.
Quoiqu’il en soit, les lycéens seront encore bel et bien présents ce jour avec les salariés. Dans la soirée d’hier, l’intersyndicale nationale a réuni les principales organisations lycéennes et estudiantines pour la mobilisation d’aujourd’hui. Néanmoins, l’Unef, le premier syndicat étudiant, a d’ores et déjà appelé les jeunes à manifester ce jour de manière unie et pacifique.