Le blocage de Montparnasse a coûté plus d’un million d’euros à la SNCF

PARIS (AFP) - Guillaume Pepy, président de la SNCF, s’est dit "scandalisé" par la manifestation des infirmiers anesthésistes qui ont bloqué durant plusieurs heures mardi la gare Montparnasse à Paris et qui aura coûté "plus d’un million d’euros" à l’entreprise publique.

S’exprimant mercredi lors d’une visite sur le RER E, M. Pepy a indiqué que la SNCF "a déposé plainte de manière à ce que le préjudice très important qu ?elle a subi, de plus d’un million d’euros, soit indemnisé dans les meilleurs délais".

"Au-delà de l’argent, c’est 100.000 voyageurs qui ont été perturbés pour une manifestation qui n’a strictement rien à voir avec la SNCF ou le service public ferroviaire", a d’autre part déclaré M. Pepy à l’AFP, lors d’une inauguration à la Gare de l’Est.

M. Pepy s’est déclaré "absolument scandalisé". "Si tout le monde se mettait à faire ça, il n’y aurait plus de train", a-t-il estimé.

Il a ajouté que la SNCF "ne retirera pas (sa) plainte" et "ira jusqu’au bout de ce processus".

Mais M. Pepy ne veut pas "cadenasser les gares". "Les gares sont des lieux ouverts, des lieux pour les voyageurs, mais aussi des lieux de passage, des lieux dans lesquels on peut s’attendre, passer un moment", a-t-il souligné.

"En revanche, je trouve absolument inadmissible et insupportable que des gens qui manifestent pour leur cause se décident tout d’un coup à venir embêter les autres, c’est-à-dire à bloquer un trafic ferroviaire pendant toute une après-midi dans l’une de principales gares parisiennes", a insisté le président de la SNCF.

Mardi, plus de 60 TGV et plus d’une centaine de TER et Transilien avaient été affectés par l’action surprise des manifestants, surgis vers 13H00 dans la gare et installés sur les voies.

Les infirmiers anesthésistes qui ont manifesté mardi réclament une reconnaissance de leur spécialité au niveau master.