Les maladies sexuellement transmissibles sont en nette progression en France. L’Institut de veille sanitaire a indiqué jeudi 19 août que les infections à gonocoques, aussi connu sous le terme blennorragies ou "chaude-pisse", ont bondi de 52 % entre 2008 et 2009. Selon l’InVS, le nombre d’infections s’est stabilisé entre 2007 et 2008 après un pic en 2006.
Cette augmentation montre un manque de vigilance de la part des français qui multiplient les rapports à risque. En effet, l’InVS indique que cette progression a été observée sur l’ensemble du territoire. Les hommes sont les plus touchés avec une augmentation de +44 % des cas contre -5 % chez les femmes. Si en Ile-de-France, l’augmentation est légèrement importante avec +38 %, le nombre d’infection est en forte hausse en province avec +54 % en moyenne, que ce soit pour les hommes +51% que pour les femmes +75%. Les études ont montré que les jeunes sont les plus touchés par cette maladie sexuellement transmissible due à la bactérie "Neisseria gonorrhoeae".
Chez l’homme, la blennorragie se manifeste par une inflammation de l’urètre causant des brûlures intenses à la miction, d’où l’appellation "chaude-pisse". Chez la femme, il y a peu de symptôme. Cette absence de signes évocateurs retarde le traitement de l’infection et favorise ainsi la transmission de la maladie lors de rapports sexuels non protégés.
Ainsi, l’InVS rappelle que l’usage du préservatif est le meilleur moyen d’éviter une contamination par le gonocoque. La consultation d’un médecin est alors fortement conseillée après un rapport non protégé avec un partenaire occasionnel ou avec des partenaires multiples.