La découverte brutale du virus de la Grippe A (H1N1) au Mexique en avril dernier a plongé la communauté scientifique au coeur de nombreuses questions. Des réponses doivent être apportées en urgence et en sens, la recherche portant sur ce virus s’intensifie dans l’Hexagone.
Les équipes de chercheurs français ont d’ores et déjà lancé "un programme scientifique très ambitieux pour améliorer les connaissances sur ce nouveau virus et les stratégies thérapeutiques".
La mise au point de tests diagnostic rapide, l’évaluation du risque potentiel pour l’avenir et la nécessité de nouveaux médicaments et de stratégies vaccinales innovantes sont autant de priorités sur lesquelles les scientifiques français se penchent actuellement.
Le niveau de contamination des populations et les causes précises de la mortalité sont pareillement au coeur de ces recherches.
Des tests rapides de diagnostic sont déjà prêts dans les hôpitaux.
Le professeur Bruno Lina (responsable du centre de référence de la grippe pour la région Nord) s’est investi dans la mise au point de ces tests. Son équipe examine le virus sous toutes les coutures pour "évaluer les possibilités de mutations dangereuses et tente de mettre au point des particules virales synthétiques en vue de fabriquer un vaccin universel contre la grippe"…
D’autres équipes se penchent sur les formes graves et leurs caractéristiques immunologiques. Ou testent de nouvelles molécules qui pourraient traiter ces formes graves.
"Début mai, à l’appel du professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l’institut thématique Microbiologie et maladies infectieuses, les vingt équipes de recherche regroupant près de 250 personnes travaillant en permanence sur les virus de la grippe se sont réunies pour organiser les différents axes d’attaque de la recherche".
"Depuis, ces scientifiques se rencontrent régulièrement pour faire le point. Lors de crises sanitaires antérieures, comme celle liée aux prions (dite de la vache folle) ou encore celle du chikungunya, nous avions eu un mal fou à coordonner la recherche", assure le professeur André Syrota, président de l’Inserm.
Source : Le Figaro