Pour défendre sa candidature à la tête du Fonds Monétaire International, la ministre française de l’Economie - Christine Lagarde - a fait un voyage diplomatique à Pékin le mercredi 8 juin.
Après son passage en Inde, la ministre française de l’Économie Christine Lagarde est arrivée mercredi à Pékin (Chine) pour défendre sa candidature au poste de directeur général du Fonds Monétaire International (FMI) devant les responsables de la deuxième économie de la planète. Après son arrivée, Christine Lagarde s’est entretenue et a déjeuné avec le gouverneur de la Banque centrale chinoise Zhou Xiaochuan. Elle a ensuite rencontré le vice-Premier ministre Wang Qishan, puis a commencé des entretiens avec le chef de la diplomatie Yang Jiechi.
Son programme a été suivi plus tard par un dîner avec le ministre des Finances Xie Xuren. Évoquant « L’amitié profonde qui lie la France à la Chine », Christine Lagarde a déclaré : « Il était très important pour moi de venir présenter aux autorités chinoises le principe de ma candidature à la direction générale du Fonds monétaire international ».
« Les jeux sont ouverts. Il y a un bon nombre de candidats », a déclaré aux journalistes le ministre des Affaires étrangères chinois. Au sujet de sa rencontre avec Mme Lagarde, il a ajouté : « Nous avons eu une bonne discussion. Elle m’a expliqué les raisons de sa candidature. J’ai écouté avec une grande attention ». Il a souligné également que le choix du nouveau directeur général devait se faire « de manière ouverte, transparente et sur la base du mérite, afin de mieux représenter les marchés émergents et mieux refléter les changements dans la structure économique mondiale ».
Quant à Christine Lagarde, elle s’est félicitée d’avoir rencontré « un niveau d’interlocuteurs de grande qualité », avant d’ajouter : « j’ai un sentiment très positif à la suite de ces entretiens mais l’expression de leur décision leur appartient ». « Toutefois, le moment n’est pas venu de décider ou d’affirmer un soutien puisque les candidatures ne sont pas closes », a-t-elle continué.
La ministre française qui a notamment le soutien de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne et de l’Italie est considérée comme la grande favorite à la succession de son compatriote Dominique Strauss-Kahn.