Le procès d’un ancien capitaine des pompiers, Fabrice Motch, 44 ans, accusé de viols et agressions sexuelles sur sept jeunes sapeurs-pompiers qu’il encadrait, ainsi que des deux fils de son ex-épouse, s’est ouvert lundi devant la cour d’assises des Yvelines.
VERSAILLES (AFP) - Le procès d’un ancien capitaine des pompiers, Fabrice Motch, accusé de viols et agressions sexuelles sur sept jeunes sapeurs-pompiers qu’il encadrait, ainsi que des deux fils de son ex-épouse, et par ailleurs mis en examen pour assassinat, s’est ouvert lundi devant la cour d’assises des Yvelines.
Mais la Cour ne jugera pas Fabrice Motch pour l’assassinat du premier mari de son épouse en 1996, qu’il a avoué au cours de l’instruction et pour lequel il a été mis en examen en janvier 2009.
Dans le box, l’accusé, 44 ans, vêtu d’un pull en laine gris et d’un jean sombre, est apparu la tête rentrée dans les épaules. Invité à décliner son identité, il s’est présenté comme "chef d’équipe incendie".
La présidente de la cour a ensuite prononcé le huis clos, à la demande des parties civiles.
A l’ouverture de l’audience, se sont constituées partie civile six des sept jeunes recrues victimes, avec leur famille pour celles qui étaient mineures au moment des faits, ainsi que le Service départemental d’Incendie et de Secours des Yvelines (SDIS 78).
Fabrice Motch, qui était chargé de la formation des jeunes sapeurs-pompiers à l’école départementale de Trappes (Yvelines), est poursuivi pour viols et agressions sexuelles entre 2001 et 2007 sur sept jeunes recrues, qu’il droguait après leur avoir fait passer des tests sportifs et une visite médicale.
L’ancien capitaine a reconnu les faits, indiquant aux enquêteurs avoir également violé le jeune fils de son épouse. Le fils aîné dénoncera par la suite des faits de viol datant de 1996.
Au cours de l’instruction, Fabrice Motch a avoué avoir tué en décembre 1996 le premier mari de son épouse avec l’aide de celle-ci et de son frère.
L’accusé avait épousé sa compagne en 1999 et leur divorce a été prononcé courant 2009.
Motch, son épouse et son frère ont reconnu avoir endormi ce mécanicien, l’avoir égorgé et découpé en morceaux, qu’ils ont dispersés dans la Seine et dans des poubelles. Ils ont été mis en examen en janvier 2009 pour "assassinat" dans une seconde information judiciaire toujours en cours. Ces faits, qui ne seront pas jugés lors de ce procès, pourraient être prescrits.
Le verdict est attendu vendredi.