Une prise d’otages est actuellement en cours dans une agence Pôle Emploi située rue Pelée dans le XI ème arrondissement de Paris. Au moins deux personnes seraient actuellement prises en otage par un individu qui serait arrivé vers 11h30 dans l’agence, muni d’une arme à poing. Il s’agirait d’un chômeur de longue durée inconnu des services de police qui chercherait à alerter les autorités sur la situation des chômeurs. La Brigade de Recherche et d’Intervention est actuellement sur place.
Le forcené serait armé d’un pistolet et aurait pris en otage la directrice de l’agence, ainsi qu’un employé. Cet homme, au chômage depuis de nombreuses d’années, aurait décidé d’agir ainsi pour pouvoir faire passer son message à la télévision. Il aurait d’ailleurs pris soin d’informer la rédaction de Rue89.
La BRI ainsi que de nombreux policiers sont mobilisés sur place. Les accès à la rue Pelée, située dans le XI arrondissement de la capitale, ont été complètement bloqués.
Voici les extraits de son appel :
« Allo, j’ai pris deux otages à l’agence Pôle emploi de Beaumarchais, dans le XIe arrondissement de Paris. Voici mes revendications.
Je ne représente aucune idéologie politique, aucune religion (je suis laïc et athée), je ne représente que moi-même, un simple citoyen avec ses convictions et sa conscience.
Je m’appelle Christian Denisot, 45 ans, intelligence moyenne, culture moyenne, sans talents particuliers, français moyen.
Depuis le début des années 2000, comme pas mal de citoyens de français, je galère ; mais depuis quelques années, j’ai amorcé les étapes ultimes qui mènent à la précarité :
Mon âge est, à l’évidence, devenu un handicap certain dans ma recherche d’emploi (en fait, dès 35 ans vous êtes trop vieux).
Les CDI sont introuvables. CDD de plus en plus rares, de moins en moins qualifiés et rémunérés.
Par cette action, je veux provoquer une prise de conscience nationale sur une situation inacceptable : l’impunité totale de certains extrémistes qui ont la liberté, pour faire valoir leur idéologie, de désinformer sciemment et officiellement, lyncher, ratonner, réaliser des chasses à l’homme, commettre des meurtres…avec la complicité explicite du gouvernement (des gouvernements, puisque cela perdure depuis plus de dix ans).
Un véritable ‘trou noir’ dans notre belle démocratie : les recours légaux, les plaintes, les demandes d’interdiction des associations de citoyens, d’élus restent sans résultats, ou débouchent sur des peines étrangement indulgentes ».