A Créteil, des parents d’élèves sont effondrés suite à des soupçons d’agressions sexuelles dans une école maternelle. Agé de 48 ans, un enseignant de maternelle a été mis en examen le 19 mars pour agressions sexuelles sur mineurs de moins de quinze ans. Ce lundi 2 avril, une cellule de crise a été mise en place. Alors qu’ils doivent être reçus par le Recteur de l’Académie de Créteil aujourd’hui, les parents des jeunes victimes dénoncent le "silence coupable de l’administration".
Dans le courant du mois de mars 2012, un enseignant de l’école maternelle Chateaubriand à Créteil a été mis en examen pour "agressions sexuelles sur mineurs de moins de quinze ans". Agé de 48 ans, cet homme a été suspendu de ses fonctions puis remis en liberté sous contrôle judiciaire jeudi 21 mars.
C’est grâce au témoignage des trois victimes, - des fillettes âgées d’environ quatre - ans, que le professeur a pu être arrêté le 19 mars dernier avant d’être mis en examen et remis en liberté sous contrôle judiciaire deux jours plus tard. Cet homme a reconnu les faits et a été immédiatement suspendu de l’Education nationale.
Un parent d’élève a souhaité briser "le silence coupable" de l’administration dans la gestion de ce dossier. Les plaignants seront finalement reçus ce lundi 2 avril par le Recteur de l’Académie de Créteil, à la demande du ministre de l’Education Nationale, Luc Chatel. « On n’a eu aucune nouvelle, aucun soutien du rectorat. C’est par la presse que nous avons appris que le ministre Luc Châtel avait demandé au recteur de nous recevoir, mais nous ne savons même pas quand ni où cette réunion aura lieu puisqu’on ne nous a pas appelés alors qu’ils ont toutes nos coordonnées. C’est comme ça depuis le début ! » déplore le père de l’une des fillettes victimes dans Le Parisien.
Certains parents affirment qu’ils sont prêts à assigner en justice le rectorat de Créteil pour "non-assistance à personne en danger". Les parents des victimes dénoncent "le manque d’accompagnement de la part des services de l’Education nationale au lendemain de l’arrestation de l’enseignant", le 20 mars dernier. C’est seulement dix jours plus tard qu’une réunion d’information aurait été organisée au sein de l’école.
Samedi 31 mars, le ministre de l’Education a déploré "un drame épouvantable" et assuré que "la légitime détresse" des parents avait été entendue".