Depuis ce matin, des enquêteurs procèdent à une perquisition au siège du groupe Servier, situé à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, rapporte RTL. Cette procédure fait suite au réquisitoire supplétif pour "destruction de preuves", demandé par les trois juges d’instruction parisiens en charge du dossier Médiator. Il s’agit de la troisième perquisition visant le groupe pharmaceutique.
Les nouveaux locaux du groupe Servier à Suresnes font l’objet d’une vaste
perquisition depuis ce matin. Une opération menée conjointement par des éléments de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) et ceux de la division nationale d’investigations financières et fiscales (DNIFF) de la police judiciaire.
Les enquêteurs mandatés par le parquet de Paris sont à la recherche de plusieurs pièces, notamment des rapports alarmants sur l’utilisation du
Médiator qui semblent s’être volatilisés, ayant permis la commercialisation de ce médicament jusqu’en 2009.
Le siège du groupe avait déjà été visé par cette même procédure en février dernier.
Les locaux de l’Agence du médicament (Afssaps) à Saint-Denis (métropole) ainsi que les domiciles de plusieurs responsables de l’Agence ont été également perquisitionnés.
Actuellement, deux informations judiciaires sont ouvertes à Paris dans l’affaire Mediator : "tromperie aggravée" et "blessures et homicides involontaires". En France, 1320 décès et quelque 3100 hospitalisations pour insuffisance des valves cardiaques seraient liés à la prise de Médiator entre 1976 et 2009. Ces chiffres émanent d’une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) publiée en début février.