L’imam salafiste de Marseille, El Hadi Doudi, a été expulsé de l’Hexagone vers l’Algérie vendredi pour ses prêches haineux. Et pourtant, les autorités religieuses algériennes ont refusé de le reconnaître.
El Hadi Doudi, âgé de 63 ans, a été accusé par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb de prêches haineux. Suite au rejet d’un recours qu’il avait déposé devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), il a été expulsé vers l’Algérie vendredi.
Le ministre algérien des Affaires religieuses Mohamed Aissa a réagi en indiquant qu’à part sa nationalité algérienne, cet imam n’avait aucun lien professionnel avec les autorités religieuses algériennes. D’ailleurs, El Hadi était considéré comme très influent sur ses paroles radicales en France.
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La préfecture de police à Marseille avait fermé sa mosquée, As-Sounna, en 2017. Cette fermeture avait également été approuvée par la plus haute juridiction administrative en France, fin janvier.
"Cet imam ne fait pas partie de la mission officielle des imams algériens vers la France mais s’est rendu dans des conditions personnelles vers la France qui a accepté qu’il prêche dans une de ses mosquées avant de décider de l’expulser", a ajouté le ministre algérien, cité par l’agence officielle APS.
Il a également précisé que l’Algérie a envoyé une centaine d’imams en France pour une durée de quatre ans. Ces imams sont sous l’autorité de la Grande Mosquée de Paris et financés par l’Algérie.
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(Source : Europe 1)