Carlos ou Ilich Ramirez Sanchez terroriste bien connu en France dans les années 80 sera jugé ce jour à Paris pour quatre attentats qui ont fait 11 morts et 200 blessés, il y a 29 ans. Aujourd’hui en prison pour le meurtre de deux policiers français et leur informateur, l’homme nie les faits qu’on lui reproche.
Ilich Ramirez appelé Carlos sera jugé ce jour à Paris pour quatre attentats ayant fait 11 morts et 200 blessés en 1982 et 1983. Ce terroriste vénézuélien était à la tête d’un groupe d’activistes d’extrême gauche qui fut soutenu par le bloc communiste d’Europe de l’Est, notamment l’Allemagne, la Hongrie et la Roumanie, mais aussi protégé par la Syrie, l’Irak, et le Yémen. Trois autres présumés membres de ce groupe seront également jugés ce jour. Certains d’entre eux sont déjà emprisonnés pour d’autres faits.
Le procès de ce jour se rapporte sur l’attentat à la bombe en 1982 contre un train reliant Paris – Toulouse, ayant fait 5 morts et 77 blessés, sur un autre attentat devant le siège du journal El Watan faisant un mort et 63 blessés, la même année. Et à la fin de l’année 1983, 5 personnes étaient mortes, 50 autres blessés, dans un TGV suite à l’explosion d’une bombe.
Ces attaques faisaient suite à la demande (via une lettre de menaces) de Carlos selon laquelle ses compagnons dont l’allemande Magdalena Kopp et Bruno Bréguet, devaient être libérés par la France. Le légende aurait donné trente jours aux autorités pour répondre à ses revendications et aurait agi après l’expiration de l’ultimatum. Mais l’original de cette lettre adressée par Carlos aux autorités françaises ne figure pas dans le dossier du procès. Et l’avocat de la défense nie les faits tout comme le présumé auteur qui dit ne l’avoir jamais écrit. Ils remettent en cause les documents auxquels s’appuie la justice et lui reprochent d’avoir négligé certaines pistes. "Ce dossier est une construction du juge Jean-Louis Bruguière, des tonnes de papier qui sont du vent", a affirmé son avocat Francis Vuillemin à Reuters.
Remis à la France par le Soudan en 1994, Carlos était jugé pour la première fois en 1997. Il purge actuellement une peine à perpétuité pour l’assassinat de deux policiers français avec leur informateur.
Outre le procès de ce jour, une autre procédure judiciaire reste ouverte pour un attentat que Carlos aurait commis en 1974 à Paris, faisant 2 morts et 34 blessés.