Accusé d’assassinat et de viol, le meurtrier présumé d’Agnès, un jeune homme de 17 ans a déjà un passé lourd mais la Direction du Collège dans lequel la jeune victime et le suspect étudiaient, déclare n’être pas au courant de la nature de sa précédente inculpation.
« Il reconnaît qu’il l’a tuée, violée et brûlée » a affirmé le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Jean-Yves Coquillat face à la presse samedi dernier. Le lycéen de 17 ans, suspecté du meurtre d’Agnès, une collégienne âgée de 13 ans dont le corps a été retrouvé calciné en Haute-Loire, est accusé d’assassinat et de viol selon sa déclaration.
La mort de la jeune Agnès, internée dans le Collège cévenol en Haute-Loire et originaire de Paris remonte à mercredi, jour de sa disparition, mais son corps entièrement calciné ne fut retrouvé que vendredi soir.
Face à ce drame, les réactions fusent de partout, la polémique sur le passé judiciaire du jeune suspect a sitôt repris de l’ampleur. En effet, ce n’est pas la première affaire à laquelle le jeune suspect fait face à la justice selon les déclarations du procureur. D’après lui, il avait déjà été mis en examen pour viol d’une mineure en août 2010 dans le Gard et avait effectué par la suite quatre mois de détention provisoire avant d’être placé sous contrôle judiciaire fin 2010. Le procureur de poursuivre qu’il était soumis à une obligation de suivi psychiatrique et pouvait être scolarisé dans un internat.
Mais cette réinsertion dans l’établissement est vivement critiquée par le père d’Agnès, Frédéric Marin, qui déclare sur 20 minutes que « la direction du collège était au courant de son passé, qu’il avait eu des problèmes pour des faits d’agression sexuelle" et que le lycée a déjà songé à le virer. Le directeur du Collège-lycée cévenolPhilippe Bauwens, de concéder "On savait qu’il avait eu des ennuis avec la justice, mais on n’en connaissait pas la nature. Et nous n’avions aucun contact avec les services de justice".
Face à toutes ces zones d’ombres qui entourent cette affaire de viol et d’assassinat, le garde des Sceaux a annoncé qu’il réunirait ce lundi les parquets généraux de Nîmes et Riom ainsi que les services de la protection judiciaire de la jeunesse pour savoir « s’il y avait eu défaillance ou non" dans le suivi judiciaire de l’assassin présumé de la jeune fille.
Par ailleurs, les services du Premier ministre ont annoncé hier soir dans un communiqué qu’une réunion interministérielle aura lieu aujourd’hui à 16h30 à Matignon entre François Fillon, le garde des Sceaux Michel Mercier, Claude Guéant et le ministre de l’Education, Luc Chatel.
Hier, près de 4000 personnes ont participé à la marche blanche, rendant un dernier hommage à la victime. Quant à son présumé meurtrier, il fut incarcéré depuis hier et encourt la perpétuité.