Selon le quotidien La Provence, l’adjudant chef Philippe Fontaine accusé d’avoir mis le feu aux portes de Marseilles en utilisant des balles traçantes le 22 juillet dernier, serait innocent. Selon un pré-rapport remis aujourd’hui par les experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) .
D’origine réunionnaise, l’adjudant chef Fontaine était mis en cause pour avoir mis le feu à 1200 hectares de terrain lors d’un exercice au cours duquel il avait commandé l’utilisation de balles traçantes.
Le 22 juillet dernier, un incendie s’est déclaré aux portes de Marseilles réduisant en cendres 1200 hectares de terrain. L’hypothèse de la balle traçante à l’origine de ce feu est aujourd’hui remise en cause suite à un pré-rapport d’expertise, selon le quotidien La Provence.
Au moment des faits, les militaires du camps de Carpiane ont été rapidement pointés du doigt et plus spécifiquement leur adjudant chef : Philippe Fontaine.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le feu aurait été la conséquence de l’utilisation de balles traçantes phosphorescentes utilisées dans le cadre d’un exercice militaire commandé par l’Adjudant Philippe Fontaine.
Or un pré-rapport d’expertise remet aujourd’hui en cause cette première version. Pour plus de précision : les experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) indiquent en effet dans ce document - que le journal La Provence s’est procuré - que "ce ne sont pas les balles traçantes tirées lors de cet exercice qui sont à l’origine de l’incendie".
L’adjudant d’origine réunionnaise qui dirigeait l’exercice avait été mis en examen quelques jours plus tard et alors désigné comme « seul responsable » par la hiérarchie militaire.
Philippe Fontaine, 43 ans, natif de la Réunion, encourt une peine maximale de cinq ans d’emprisonnement suite à cette affaire. Il risque d’être révoqué de l’armée. Un des six chefs de mise en examen retenus contre lui, spécifiquement militaire, concerne la « violation de consigne ».
Ce militaire expérimenté, dans la Légion depuis 23 ans et qui revenait d’une mission en Afghanistan, avait exprimé devant les enquêteurs ses regrets et s’était déclaré anéanti suite à cet incendie.