SICCOLI PATRICK/SIPA
Le procès inaugural de 2024 sera celui de l’affaire Théo, symbolique des violences policières. D’autres procès notables incluent les attentats de Trèbes, l’assassinat de Samuel Paty, et le jugement de Marine Le Pen pour l’affaire des assistants parlementaires.
L’affaire Théo est devenue un symbole des violences policières, débutant en février 2017 lorsqu’un contrôle d’identité à Aulnay-sous-Bois a gravement blessé le jeune homme de 22 ans. Un coup de matraque télescopique a provoqué une plaie de 10 cm et une section musculaire sphinctérienne. Bien que les poursuites pour viol aient été abandonnées après l’instruction, trois policiers comparaîtront devant les assises de Seine-Saint-Denis à partir du 9 janvier, accusés de violences volontaires entraînant des mutilations ou infirmités permanentes. Le principal accusé risque jusqu’à quinze ans de réclusion, tandis que les autres sont jugés pour des violences volontaires aggravées passibles de sept ans de prison, note 20 Minutes.
Le 23 mars 2018, Radouane Lakdim, un délinquant radicalisé, perpétra les attentats de Trèbes et Carcassonne. Après une séquence meurtrière à Carcassonne, il se retrancha dans un supermarché de Trèbes, tuant un boucher et un client. Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame échangea sa place avec une otage et succomba à ses blessures. Le procès aura lieu du 22 janvier au 23 février 2024, avec sept accusés, dont cinq pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Le 14 novembre 2015, un déraillement de TGV à Eckwersheim (Bas-Rhin) fait onze morts et 43 blessés, l’un des bilans les plus lourds de l’histoire ferroviaire française. Le procès de la SNCF, de deux de ses filiales et de trois employés commence le 4 mars devant le tribunal correctionnel de Paris, avec des accusations de ’blessures et homicides involontaires’. Les experts estiment que la catastrophe, survenue au lendemain des attentats de Paris, a résulté d’une ’vitesse excessive’ et d’un freinage tardif, conduisant au basculement et au déraillement de la rame.
Le 30 septembre, Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen et 25 autres individus seront jugés à Paris pour détournement de fonds publics, accusés d’avoir utilisé des fonds de l’UE pour rémunérer des assistants du Rassemblement national.
En novembre 2024, huit adultes seront jugés aux assises pour leur rôle dans l’assassinat de Samuel Paty en octobre 2020, après le procès de six adolescents en novembre 2023. Parmi les accusés figurent deux amis de l’assaillant, suspectés de complicité d’assassinat terroriste. Brahim Chnina, père de l’élève impliquée dans la polémique liée aux cours de Paty, et le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, auteur de vidéos en ligne, seront jugés pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
À la fin de 2024, Cédric Jubillar pourrait faire face à un procès médiatisé pour le meurtre de sa femme, Delphine, en décembre 2020. Bien que niant toute implication, le parquet de Toulouse le considère comme le principal suspect, justifiant son renvoi devant une cour d’assises confirmé par le procureur général fin novembre. Les dates précises du procès restent inconnues.
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