Pour pouvoir évaluer le risque de propagation de la pandémie de coronavirus, les autorités allemandes ont décidé de faire une étude en organisant un concert.
En raison de la circulation du coronavirus, l’Allemagne a décidé de faire une nouvelle expérience concernant les grands rassemblements. Comme le rapporte l’Agence Sputnik, le pays prévoit de réaliser un concert auquel participeront quelque 4 000 spectateurs. Cette étude, baptisée "Restart 19" a pour objectif d’évaluer le risque de transmission de la Covid-19 dans des situations semblables. Elle sert également à préciser les moyens de propagation et de gestion du coronavirus.
Des personnes en bonne santé de 18 à 50 ans assisteront donc à un concert de Tim Bendzko, le 22 août à Leipzig. Cette information a été transmise par la radio et télévision Mitteldeutscher Rundfunk. "Si nous voulons autoriser à nouveau des évènements majeurs à l’avenir, nous avons besoin de connaissances scientifiques sur la façon dont nous pouvons minimiser le risque d’infection et assurer plus de sécurité à tous les participants", a indiqué Petra Köpping, ministre saxonne des Affaires sociales.
Pendant le spectacle, des règles d’hygiène strictes s’appliqueront. Les participants seront obligés de porter des masques FFP2. Ils porteront de petits "traceurs" sur des chaînes autour du cou.
Toutes les 5 secondes, ces matériels transmettront un signal dans un rayon de 30 mètres et collecteront des données sur les mouvements de chaque personne ainsi que sur sa proximité avec les autres membres du public.
Par ailleurs, les personnes à l’intérieur de la salle devront se désinfecter les mains avec un produit fluorescent. Il a été conçu notamment pour permettre aux scientifiques d’identifier les surfaces par lesquelles la contamination par le virus est la plus susceptible de se produire.
Cette étude est dirigée par l’université de Halle-Wittenberg et soutenue par les ministères des Sciences de Saxe et de Saxe-Anhalt. Les premiers résultats devraient être disponibles quatre à six semaines plus tard. Pour les chercheurs, l’objectif principal est de développer un modèle mathématique permettant de calculer le risque d’épidémie. Mais également de déterminer le nombre moyen de personnes avec lesquelles un spectateur entre en contact au cours de la soirée.
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