N’ayant pas suffisamment les moyens pour financer le traitement de son fils autiste, une Niçoise d’une trentaine d’années affirme avoir fait de la prostitution. Un choix qui a failli lui coûter la vie.
Témoignage accablant d’une femme en détresse lundi 10 décembre 2012 sur Europe1, celui de Murielle, une Niçoise d’une trentaine d’années et mère d’un petit garçon de 5 ans. Selon elle, ce dernier est atteint d’un autisme grave et nécessite l’assistance de trois éducatrices spécialisées, un traitement recommandé par la Haute autorité de santé et qui coûte chaque mois 2 000€ à la famille.
Le traitement n’est pas couvert par la Sécurité sociale, précise Murielle, obligée pourtant de quitter son emploi depuis la naissance du petit garçon. Elle et son mari devaient donc subvenir eux-mêmes aux frais. " (Nous avons) vendu énormément d’objets précieux" mais "ça n’a pas suffi", raconte-t-elle.
Déterminée à poursuivre le traitement pour le bien de son fils, cette Niçoise a décidé de se prostituer, et ce, dans le dos de son mari.
« Un jour, on devra se prostituer, on en arrivera là, c’est sûr et certain. Je me suis dit en fin de compte, c’est ça la solution, en attendant que tout s’arrange, on n’a pas d’autre choix », a-t-elle encore poursuivi, précisant que "tout le monde en parle sur les réseaux sociaux ".
Murielle dit avoir eu recours à cette méthode à 5 reprises, ce qui lui a assuré un gain de 7 000euros au total. Mais ce choix lui a failli être fatal. Elle s’est retrouvée un jour enfermée dans la chambre d’un grand hôtel avec un client dangereux. Celui-ci l’aurait menacée de mort.
C’est à ce moment là que "je me suis rendue compte que je pouvais perdre la vie (…) à cause de l’Etat", explique Murielle en déplorant "j’ai fait tout ça pour mon fils, ma famille et en fin de compte j’ai failli perdre la vie".
Devoir se prostituer pour le bien de ses progénitures, Murielle pense que beaucoup « d’autres mamans le font » par dépit. "Je suis sûre que je ne suis pas la seule", a-t-elle lancé lors de cette interview.