La vigilance a été renforcée au niveau des aéroports internationaux français pour l’accueil des passagers en provenance de Guinée, Sierra Leone et Liberia où une grave épidémie de fièvre Ebola sévit actuellement.
Face à la virulence de l’
épidémie d’Ebola qui a déjà fait plus de 80
morts en Afrique de l’Ouest, la France a décidé de rehausser son niveau de vigilance. Sur son portail, le ministère des Affaires étrangères déconseille aux voyageurs tout déplacement ou séjour dans les zones touchées par la fièvre hémorragique, notamment la Guinée Conakry, berceau de l’épidémie, ou dans les pays limitrophes tels que le Liberia et la Sierra Leone qui commencent également à enregistrer leurs premières victimes.
De son côté, la Direction générale de la santé (DGS) a fourni de nouvelles recommandations aux agents opérant au niveau de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, selon une note relayée par la presse nationale, en l’occurrence Le Parisien et Le Monde.
Cet aéroport international est tenu d’appliquer une nouvelle procédure d’accueil, plus particulièrement à l’endroit des passagers en provenance des pays touchés par l’épidémie.
En France, aucun cas de cette fièvre mortelle Ebola n’a encore été rapporté mais les autorités veulent surtout écarter tout risque d’importation du virus sur le territoire français. Ainsi, " dans l’hypothèse où les symptômes se déclareraient lors d’un vol Guinée-Paris, Air France a assuré une information spécifique auprès du personnel navigant de façon à ce que les premières mesures d’isolement d’un passager malade soient mises en place pendant le vol et les autorités aéroportuaires immédiatement alertées ", stipule la DGS dans sa note.
Par ailleurs, tous les prélèvements visant à la confirmation du diagnostic seront centralisés au Centre national de référence à l’Inserm de Lyon qui avait identifié le virus responsable de cette fièvre hémorragique. Les conditions de transport des échantillons à analyser devront également être " sécurisées de niveau P4 ", soit le plus élevé, stipule encore la note.
Pour les cas suspects, ils seront confiés à l’un des centres hospitaliers définis dans une liste restreinte établie par la DGS, rapporte encore la presse, annonçant la publication prochaine d’un " dispositif d’information plus vaste ".
D’après Le Monde, Maroc et Arabie Saoudite ont aussi décidé d’accroître leur niveau de vigilance face à cette épidémie mortelle.