L’enquête sur les meurtres ou disparitions irrésolus de neuf enfants en Isère entre 1983 et 1996, confiée à une cellule de la gendarmerie inédite en France, est sur le point de s’achever, a-t-on appris dimanche de sources proches de l’enquête et auprès d’une soeur de victime.
GRENOBLE (AFP) - L’enquête sur les meurtres ou disparitions irrésolus de neuf enfants en Isère entre 1983 et 1996, confiée à une cellule de la gendarmerie inédite en France, est sur le point de s’achever, a-t-on appris dimanche de sources proches de l’enquête et auprès d’une soeur de victime.
La procureure générale de Grenoble, Martine Valdes-Boulouque, a convié les proches des victimes le 24 juin au palais de justice pour une réunion consacrée au "bilan des travaux réalisés par la gendarmerie", a précisé à l’AFP Ferouz Bendouiou, soeur de Charazed, 10 ans, mystérieusement disparue en juillet 1987.
Les investigations de la cellule "Mineurs 38" ont permis d’écarter l’hypothèse d’un tueur en série pour "l’ensemble" des meurtres ou disparitions de cinq filles et de quatre garçons, alors âgés de 5 à 16 ans, selon une source proche de l’enquête.
"L’enquête n’a pas donné de résultat concret mais on a pu apporter des explications", a ajouté cette source.
En mai 2008, le parquet général avait été à l’origine du regroupement de ces dossiers, dont les investigations avaient été confiées à la cellule "Mineurs 38", composée au départ de 12 enquêteurs puis réduite à cinq depuis fin 2009.
Ce regroupement de procédures éparpillées, dont cinq étaient prescrites et quatre en cours d’instruction et dont l’enquête se poursuit, était inédit pour la gendarmerie.
Quelques similitudes entre les dossiers, "la recherche de la vérité" ainsi que "l’espoir d’utiliser les progrès de la criminologie" avaient motivé ce rapprochement, selon Mme Valdes-Boulouque.