Deux pères de famille sont retranchés au sommet de deux grues sur les anciens chantiers navals de Nantes. Les deux hommes protestent contre la garde de leurs enfants confiée à leurs anciennes compagnes.
Serge Charnay a été le premier à être monté en haut de cette grue hier matin. Il y a passé la nuit et attire l’attention sur sa situation. Il se dit "privé d’enfant". En effet, le père est privé depuis deux ans de droits de visite et il a également perdu l’autorité parentale sur son fils "suite à une condamnation judiciaire", précise Europe 1. Il a déployé une banderole sur la grue avec écrit dessus, "Benoît, 2 ans sans papa".
Ce matin, il a été rejoint par un ami Nicolas Moreno, lui aussi, séparé de ses deux enfants. "C’est une action de solidarité avec le premier papa retranché dans la première grue et en solidarité avec tous les papas qui veulent s’occuper de leurs enfants", explique-t-il. Lui aussi a affiché une banderole sur la deuxième grue portant l’inscription "Père en colère, père solidaire".
Le GIPN (Groupement d’Intervention de la Police Nationale) et le Groupe de recherches et d’intervention sont mobilisés sur place et tentent de raisonner le premier papa, en vain. Serge Charnay clame qu’à "l’origine de tout ça, il y a une décision absolument abominable de la magistrate, qui a fait voler en éclats ma famille, qui a détruit mon gamin et qui a détruit ma vie. Je veux que cette décision soit remise en cause", rapporte France Info.
Les pompiers lui ont remis une requête expresse en justice pour une audience le 28 mars, mais il l’a rejeté. Il est enfermé dans la cabine de la grue et martèle qu’il veut voir son fils. Selon les informations de la presse nationale, il aurait de quoi tenir plusieurs jours. Le deuxième père, Nicolas Moreno demande lui "plus d’équité parentale".