A la suite de la découverte de 90 cas de contamination par des salmonelles, des saucisses sèches industrielles de la marque Lou Montagnard ont été retirées du marché.
Entre le 15 mars et le 9 mai dernier, plusieurs dizaines de personnes ont été contaminées par un variant de la salmonelle, une bactérie qui se trouve généralement dans le tube digestif des animaux. Chez l’Homme, les salmonelles se manifestent sous forme de gastro-entérite avec pour symptômes des vomissements, diarrhées et fièvres. Les personnes les plus fragiles sont plus facilement touchées par la salmonellose. Toutefois, seuls les cas les plus sévères nécessitent une hospitalisation. La France compte entre 17 000 et 18 000 cas humains de salmonellose par an. Grâce aux mesures nationales et européennes prises notamment dans la filière aviaire, ce chiffre est en nette diminution depuis 1997. Pour que l’on retrouve des salmonelles dans un aliment, il faut que celui-ci soit en contact avec le tube digestif d’un animal malade.
L’Institut de veille sanitaire et la Direction générale de la santé ont découvert que dans la plupart des nouveaux cas, les malades avaient consommé des saucisses sèches de la marque Lou Montagnard. Ainsi, par mesure de sécurité, les autorités sanitaires ont demandé à la société Salaisons de Lignon (Haute-Loire) de retirer du marché les saucisses potentiellement contaminées. Les produits concernés sont commercialisés dans les magasins Intermarché, Ecomarché, Neto et Relais des Mousquetaires, avec une date limite de consommation au 24 août 2010. Les particuliers ayant consommé ce produit sont invités à consulter leur médecin généraliste en cas de nausées, de diarrhées ou encore de douleurs abdominales. Par ailleurs, le fabricant a mis en place un numéro vert (0800 881 468) pour les consommateurs qui sont invités à rapporter les produits dans les magasins où ils les ont achetés afin d’être remboursés. Les spécialistes ont remarqué que le variant de la salmonelle en cause se développe surtout dans la filière porcine. Nathalie Jourdan, médecin épidémiologiste à l’Institut de veille sanitaire a confié dans les colonnes du Parisien que cette bactérie n’est pas forcément plus dangereuse que les précédentes salmonelles.