Tristane Banon, la journaliste qui a porté plainte à l’encontre de DSK pour tentative de viol a averti lundi soir qu’elle protesterait contre un classement de son dossier par le parquet et qu’elle se portera partie civile.
Au lendemain de l’intervention de Strauss-Kahn, Banon montre sa détermination à poursuivre l’homme politique en justice en affirmant qu’elle porterait une autre plainte si le parquet classe sans suite celle qu’elle a déposée auparavant. "Ce n’est pas parole contre parole". "Le dossier n’est pas si vide que ça". Par ces phrases, la romancière annonce sa volonté de s’engager en tant que partie civile si besoin est. Une procédure qui provoquerait la désignation d’un juge d’instruction.
Tristane Banon fait appel à une réunion samedi 24 septembre parce qu’elle a "découvert qu’il y a un vrai problème dans ce pays de violences aux femmes victimes d’agressions sexuelles". "Ce n’est pas normal qu’on nous traite comme ça", argumente t- elle lors de l’émission le Grand journal sur Canal +.
L’enquête relative à cette tentative de viol par DSK et dont la romancière est victime a commencé en juillet. Les faits remontent en 2003 lorsque la journaliste se serait trouvée enfermée dans une pièce avec l’ancien patron du FMI alors qu’il lui accordait une interview. La jeune femme se serait alors battue et aurait pu échapper à son agresseur. Persuadée par son entourage notamment sa mère, elle décide de garder silence. Pourtant, huit ans après, elle change d’avis et dénonce son présumé agresseur sexuel. "Si je n’avais pas eu beaucoup de chance, ça aurait fini par un viol", affirme t- elle lors de l’émission.
Rappelons que Dominique Strauss-Kahn a qualifié d’"imaginaire" et "calomnieux" les accusations de Banon. Il a toutefois avoué qu’il a tenté de l’embrasser.