Les gardes à vue des deux suspects interpellés hier dans le cadre de l’agression du lycéen d’origine juive ont été prolongées.
Les deux hommes soupçonnés d’avoir roué d’un coup un jeune adolescent de 17 ans d’origine juive dans un train reliant Toulouse à Lyon sont toujours interrogés par les enquêteurs. Cette violente agression s’est produite mercredi soir lors d’un trajet en train. L’adolescent portant une étoile de David autour du cou a été pris à partie et violemment agressé. L’intervention d’un passager et des contrôleurs a permis de stopper son calvaire.
Identifiés par les enquêteurs, deux suspects âgés de 18 ans ont été interpellés hier et placés en garde à vue. Ils devaient sortir ce vendredi matin. Mais les enquêteurs ont décidé de prolonger cette garde à vue afin de continuer à interroger les suspects. Pour rappel, ils ont été arrêté jeudi en fin de matinée à l’ex-caserne Frère à Lyon alors qu’ils venaient se renseigner sur la procédure pour s’engager dans l’armée.
Le procureur de la République de Lyon, Marc Cimamonti a souligné que l’enquête se poursuit, car le caractère antisémite de l’agression n’est pas "avéré". « Dans le cadre du début de l’enquête, le caractère antisémite de l’agression n’est pas encore avéré », a prudemment déclaré jeudi soir une source judiciaire, évoquant « des témoignages contradictoires ».
« Les faits de violences sont là, par pluralité d’auteurs et dans un moyen de transport, mais il faut continuer à recueillir des témoignages, notamment des passagers de la rame, pour considérer un caractère antisémite », a dit encore cette source.
La victime, un jeune juif de 17, avait assisté au massacre de Mohammed Merah à l’école Ozar Hatorah à Toulouse.