Plus d’une semaine après la mort de Mohammed Merah, la police a procédé ce matin à l’interpellation d’une vingtaine de personnes dans les milieux islamistes radicaux en France, notamment à Toulouse et à Nantes.
L’enquête avance à grands pas autour de l’affaire Mohamed Merah, l’auteur des tueries de Toulouse et Montauban. Au total, 19 personnes, issues des milieux islamistes radicaux du pays, ont été interpellées ce vendredi 30 mars, à l’aube. Ces interpellations ne sont pas "simplement" en lien avec le tueur au scooter, précise le président Nicolas Sarkozy.
Ce vaste coup de filet a été mené par une importante équipe composée des éléments de la sous-direction anti-terroriste de la PJ, de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), avec l’appui du Raid, l’unité d’élite de la police nationale. Les enquêteurs ont effectué une descente musclée notamment à Toulouse, Nantes, Marseille, Lyon, Nice, et en Ile-de-France.
A Toulouse, deux des personnes arrêtées ont été placées en garde à vue. Les perquisitions ont permis de découvrir notamment des fusils d’assaut de type Kalachnikov, fait savoir Nicolas Sarkozy sur Europe 1. Une opération similaire "va continuer" un peu partout dans le pays, prévient le président-candidat. Au moins "trois Kalachnikov, un pistolet Glock et une grenade", ont été saisies, selon les informations du Nouvel Observateur.
Après la mort de Mohammed Merah le 22 mars, le chef de l’Etat avait demandé à la police de procéder à l’"évaluation" de la dangerosité des personnes connues pour entretenir des sympathies avec l’islam radical en France. Le procureur de Paris François Molins avait de son côté indiqué que les investigations allaient "porter désormais sur la recherche de tout complice".
Ces interpellations ont été effectuées au lendemain de l’inhumation de Mohammed Merah dans le cimetière Cornebarrieu, en banlieue de Toulouse, en présence d’une trentaine de jeunes de son quartier, mais en l’absence de sa proche famille.