Moins d’une semaine après le vol de plusieurs millions de francs suisses, les enquêteurs interrogent actuellement les deux convoyeurs et la fille de l’un d’entre eux.
Trois personnes sont en garde à vue depuis dimanche 11 février dans l’affaire du fourgon braqué en Suisse. L’histoire reste floue.
Vendredi, la police suisse a lancé un appel à témoin après le braquage d’un fourgon blindé qui transportait des fonds, dans le canton de Vaud. L’attaque s’est produite alors que "la fille de l’un des convoyeurs était retenue en otage en France", selon ce communiqué. La police suisse explique que le conducteur du fourgon "a été contraint par un complice" de sortir de l’autoroute et de se garer sur un parking, avant d’être dévalisé. La fille du convoyeur de fonds a été retrouvée par les gendarmes jeudi soir vers 22 heures en état de choc au bord d’une route dans l’Ain. Elle leur a expliqué avoir été enlevée quelques heures plus tôt à son domicile par deux faux plombiers. Selon son témoignage, les malfaiteurs ont ensuite demandé une rançon à son père, domicilié à Annemasse (Haute-Savoie) et travaillant pour une société suisse de transport de fonds.
Selon les informations de France 2 et France 3, il s’agit du convoyeur de fonds, d’un de ses collègues de travail et de sa fille. La garde à vue a commencé lundi et peut se prolonger durant 96 heures. Selon les informations de France 2, les enquêteurs veulent vérifier la provenance d’une somme de plusieurs centaines de milliers de francs suisses retrouvé au domicile de l’un des deux convoyeurs. Ces derniers affirment qu’elle leur a été remise par les auteurs de l’enlèvement, en dédommagement. Pour le moment, selon nos informations, aucun élément n’établit un lien de complicité des convoyeurs avec les braqueurs. Reste que le convoyeur qui a récupéré ces centaines de milliers de francs suisses devrait être poursuivi pour recel. Des zones d’ombre demeurent dans cette affaire.