Un jeune dealer de 20 ans jubile devant les policiers car ces derniers ne peuvent l’arrêter au risque de provoquer un "incident diplomatique".
L’information a été révélée par Le Parisien. Vendredi soir, les policiers de la brigade anti-criminalité du Kremlin-Bicêtre s’apprêtaient à interpeller un dealer à la cité Duclos de Villejuif. Mais ils n’ont pas pu procéder à l’interpellation car le suspect jouit d’une immunité diplomatique.
"A chaque fois qu’on intervient cité Duclos, on tombe sur lui", témoigne un policier dans Le Parisien. "Il gère le petit point de deal du quartier", affirme ce policier. Ce dernier explique également que ce petit dealer "baisse les yeux" lorsqu’il est tout seul mais devient insupportable quand il est avec ses copains. C’est ce qui s’est passé vendredi 15 décembre. Il n’a pas seulement insulté les policiers. Il leur a aussi demandé de se battre, leur promettant de les "crever". Un attroupement d’une dizaine de personnes s’était formé. Les policiers se sont retractés pour éviter un incident diplomatique.
Jeudi 14 décembre, les enquêteurs du groupe stups de Paris XIII, ont déjà tenté procédé à son interpellation. Mais c’est justement à cet instant qu’il brandit pour la première fois son statut protégé lorsqu’il est soupçonné d’ordonner des petites livraisons de cannabis. Les policiers saisissent des téléphones et de l’argent liquide. Deux heures plus tard, le ministère des Affaires étrangères confirme l’immunité. Dans la foulée, le parquet ordonne sa libération "immédiate" et même la restitution des 480 euros retrouvés dans sa chambre. Le jeune dealer est le fils d’un personnel technique et administratif, semble-t-il, de la diplomatie camerounaise. Il s’agirait plus exactement d’un jardinier. Contacté, le ministère des Affaires étrangères n’a pas donné de réponse.