Christine Rivière, surnommée "mamie djihad" par les enquêteurs, a été jugée jeudi et vendredi. Elle a été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris.
Christine Rivière a été condamnée ce vendredi après-midi à dix ans de prison. Le tribunal correctionnel de Paris a suivi l’ensemble des réquisitions du parquet, relevant la "détermination" de cette mère de famille de 51 ans. Laquelle avait effectué, en 2013 et 2014, trois séjours en Syrie où elle avait rejoint son fils Tyler Vilus, combattant d’un groupe djihadiste qui allait devenir l’organisation Etat islamique.
Reconnue comme la doyenne de la trentaine de femmes revenues de Syrie, elle a été identifiée sur les réseaux sociaux comme "Oum Abdallah" (la mère d’Abdallah, un des alias de son fils). Interpellée le 2 juillet 2014 au domicile de son autre fils alors qu’elle s’apprêtait à repartir en Syrie, Christine Rivière n’a jamais caché son intention de retrouver Tyler, dont elle a affirmé partager l’engagement religieux radical.
Lors des deux jours d’audience, elle a continué à contester le fait d’avoir apporté un quelconque soutien financier à l’organisation terroriste ou même d’avoir combattu en Syrie. Pourtant, lors d’une perquisition, les enquêteurs ont retrouvé des photos d’elle armée avec notamment une ceinture d’explosif. Elle a également publié des images de décapitation sur Facebook pour, selon elle, "montrer la réalité de ce qui se fait là-bas".
Son avocat, Thomas Klotz, a décrit une femme incapable de faire face à ce chaos, en mal de repères, ayant des connaissances très sommaires de l’islam.