Les critiques pleuvent sur les réseaux sociaux après que sept jeunes hommes jugés pour le viol collectif d’une adolescente ont finalement été acquittés la semaine dernière, à Nanterre.
Jugés pour avoir agressé sexuellement une adolescente de 14 ans, une nuit de septembre 2011, sept jeunes hommes âgés de 15 à 20 ans ont finalement été acquittés. Cependant, la décision de la cour d’assises des mineurs des Hauts-de-Seine, rendue vendredi 17 mars n’a pas fait l’unanimité sur la toile. "Verdict intolérable", "permis de violer" ou "cauchemar" ont écrit les internautes pour manifester leur colère.
Allez on continue, il faut que le parquet fasse appel, on RT et on signe https://t.co/IWRww5INqu
— Karine Plassard (@KarinePlassard) 22 mars 2017
@Onlygold20 @memoiretrauma It really is a nightmare.
— Patricia Arquette (@PattyArquette) 20 mars 2017
Après 1 Viol collectif, 7 garçons relaxés ! La justice delivre délibérément un permis de violer ! Le code pénal est un code patriarcal ! pic.twitter.com/o0UDRjHkkb
— FEMEN (@Femen_France) 21 mars 2017
A la suite du viol collectif qui s’est déroulé dans l’appartement familial de la jeune fille, le jury populaire a finalement donné raison au groupe de garçons sauf à l’un d’entre eux. Ce dernier argumentait qu’avec sa réputation de "fille facile", l’adolescente était à leurs yeux d’accord. Le "consentement et l’intention qu’avaient les accusés, ou non, de violer la jeune femme" représentait l’élément clé du procès, selon un avocat du dossier au Parisien. Aucun appel du parquet n’a été déposé, jusqu’à ce jour, mais il reste encore 10 jours pour le faire.
Pour ne pas laisser filer cette date, Muriel Salmona, psychiatre fondatrice de l’association Mémoire traumatique et victimologie a lancé un appel sur son blog. Sa pétition lancée lundi 21 mars a déjà recueilli plus de 15 000 signatures, ce qui pourrait mener à un nouveau procès. La psychiatre estime que c’est "un crime extrêmement traumatisant" entraînant chez la victime un stress extrême, une dissociation traumatique de sauvegarde et une anesthésie émotionnelle. D’autant plus que la jeune fille a déjà été violée par son père quand elle n’avait que 12 ans.
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