Illustration-SIPA
François Thierry, l’ancien numéro un de l’office de lutte antidrogue, a été placé en garde à vue ce lundi 20 mars dans les locaux de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre de l’enquête sur la saisine de sept tonnes de cannabis. Trois autres personnes sont mises en cause dans cette affaire.
La saisie de sept tonnes de cannabis eut lieu le 17 octobre 2015. Ce jour-là, deux camionnettes stationnées boulevard Exelmans, dans le XVIe arrondissement de Paris, ont été fouillées par le service des douanes, rappelle Le Parisien. A intérieur se trouvait la marchandise qui pesait sept tonnes. François Thierry, l’ancien directeur de la lutte antidrogue, a été placé en garde à vue ce lundi 20 mars dans les locaux de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre de cette affaire.
En plus de François Thierry, trois autres personnes sont également en garde à vue dans cette affaire de saisie de cannabis. Il s’agit du magistrat Patrick Laberche, le vice-président de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS), ainsi qu’un chef de groupe et un autre policier. Six policiers de ce même Office ont également été convoqués comme témoins par l’IGPN.
Le président de la République François Hollande avait salué la saisie de cette énorme quantité de cannabis. Mais très rapidement, des soupçons se sont portés sur le rôle de Sofiane Hambli, l’indicateur qui a mené à la saisie. Les services des douanes et la police se sont retrouvés en position de rivalité.
L’OCRTIS menait une opération d’infiltration secrète, baptisée "Janissaire", destinée à démanteler des réseaux de trafiquants dont celui d’un des plus gros importateurs français de cannabis du Maroc. Il s’appuyait sur Sofiane Hambli. Mais sous couvert de cette opération, l’organisme a directement supervisé l’importation d’au moins quinze tonnes de cannabis qui ont été saisies.
Il y a trois semaines, François Thierry avait également été placé en garde à vue dans une autre affaire portant sur la disparition de plusieurs kilos de cocaïne lors d’une saisie à l’aéroport d’Orly. L’IGPPN enquête actuellement sur les relations entre l’OCRTIS et les indicateurs.
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