Une ancienne responsable d’une cellule de déradicalisation, Sonia Imloul est jugée ce lundi pour détournement de fonds, blanchiment et travail dissimulé.
Sonia Imloul, une ex responsable d’une cellule de déradicalisation a été accusée d’avoir détourné environ "60.000 euros de subventions", rapporte rtl.fr.
A titre de rappel, le gouvernement a décidé de mettre en place un plan de prévention de la radicalisation en créant un numéro vert "anti-jihad" et en ouvrant des "cellules de déradicalisation" pour accueillir des jeunes tentés de rejoindre la zone irako-syrienne.
En 2014, Sonia Imloul a ouvert une de ces cellule baptisées "la Maison de la prévention et de la famille", dans un appartement loué à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Au sein de sa structure, elle aurait alors employé trois personnes sans les rémunérer, ni leur faire signer de contrats de travail. L’un des employés aurait tout de même signé un contrat de travail antidaté en confiant avoir touché une somme d’argent.
Un étudiant du nom de Julien Revial fait partie des personnes recrutées par Sonia Imloul. Ce jeune homme aidait surtout l’ancienne responsable de cellule de déradicalisation à monter le projet tout en assurant des travaux rédactionnels.
Cet étudiant inclus dans la partie civile, vient de publier un livre intitulant, Cellule de déradicalisation, chronique d’une désillusion. Le jeune homme dénonce aussi le manque de réaction des responsables concernés en déclarant : "Pourquoi les autorités n’ont pas investigué sur le profil de Sonia Imloul ?"
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