Le plus jeune maire de France mis en examen pour usage de faux en écriture publique

Le maire d’Hesdin, Stéphane Sieczkowski-Samier aujourd’hui âgé de 25 ans est l’un des plus jeunes maires de France. Elu à 22 ans à Hesdin en Pas-de-Calais en 2014, il se trouve déjà dans le viseur de la justice. L’édile a été mis en examen vendredi pour "complicité de faux et d’usage de faux en écriture publique" et "prise illégale d’intérêt par une personne dépositaire de l’autorité publique".

Une délibération municipale mise en cause

L’affaire a commencé par l’envoi par l’intéressé d’une délibération municipale à la sous-préfecture de Montreuil-sur-Mer en avril 2016 concernant la gestion des logements municipaux. Ce document profitait à sa mère Christiane Samier également membre du conseil municipal. Stéphane Sieczkowski-Samier avait déjà tout planifié. Non seulement le conseil municipal n’aurait jamais voté cette mesure, mais l’opposition a assuré qu’il ne s’est jamais prononcé au sujet de cette délibération. Pour justifier ce mensonge, le jeune maire aurait fait fabriquer une fausse délibération, a expliqué le parquet de Boulogne-sur-Mer cité par Le Parisien.

Stéphane Sieczkowski-Samier clame son innocence

Le maire d’Hesdin n’est pas le seul mis en examen dans ce dossier. Sa mère Christiane Samier est également poursuivie par le tribunal pour "prise illégale d’intérêt par personne investie d’un mandat électif". Dans la foulée, le chef de la police municipale est inculpé pour "faux et usage de faux en écriture publique par personne dépositaire de l’autorité publique". Il serait l’auteur de la fausse délibération sur instruction du maire, affirme le parquet. "Je suis complètement innocent (…) il faut se poser la question, à quatre mois des élections législatives où je suis moi-même candidat, à qui profite cette affaire ?", a réagi Stéphane Sieczkowski-Samier. L’élu pourrait être puni d’une peine maximale de 15 ans de réclusion criminelle et 225 000 euros d’amende.