Dans la soirée du mercredi 18 janvier, la cour d’assises de Riom a condamné un père de famille à 25 ans de réclusion criminelle. L’homme aurait égorgé sa fille de deux ans et demi avec un couteau de cuisine.
L’affaire se trouvait devant la cour depuis l’année 2014, mais le verdict n’a été rendu que dans la soirée du mercredi 18 janvier. Un père de famille du nom d’Abdellah Lehkim, accusé d’avoir égorgé sa fille de deux ans et demi, a finalement été condamné à 25 ans de prison par la cour d’assises de Riom (Puy-de-Dôme). Pour son acte criminel, l’homme a été diagnostiqué schizophrène au cours de l’enquête.
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La cour d’assises de Riom a tranché pour 25 ans de réclusion criminelle après quatre heures de délibéré. La peine va donc au-delà des réquisitions de l’avocat général. Ce dernier avait en effet demandé 20 ans d’emprisonnement, en tenant compte du dérangement psychique dont le meurtrier est victime. Cependant, les jurés sont convaincus que cet état mental n’a pas altéré le discernement du père de famille. En effet, après avoir égorgé sa fille, Abdellah Lehkim aurait pris soin "de nettoyer le couteau" et "les gouttes de sang" tombées au sol. "Trop de méthode, trop de contrôle, trop de minutie", a relevé l’avocat général, Éric Maillaud.
Dans sa défense pour cet infanticide, le père de famille a expliqué souffrir de "bouffées délirantes" depuis l’âge de 7 ans. "J’avais des visions. Je voyais des morts, comme je vous vois. Je délirais parce que j’avais des voix qui parlaient dans ma tête, elles disaient des insanités", a-t-il raconté devant les jurés. Abdellah Lehkim avait été hospitalisé en psychiatrie en 2009. Cependant, sa famille l’a fait sortir à sa demande. Elle a alors tenté de le faire exorciser par un imam.
La petite Bouthaina est morte dans la soirée du 15 septembre 2014 dans l’appartement du couple à Clermont-Ferrand. Le corps a été retrouvé par la mère alors qu’elle sortait de la douche. Abdellah Lehkim avait utilisé un couteau à désosser pour égorger sa fille. Il a été interpellé trois heures plus tard entre deux voitures, en train de regarder les fenêtres éclairées de l’appartement. L’avocat de la défense, Me Mohamed Khanifar, estime que la place d’Abdellah Lehkim n’est pas en prison. "Il n’est pas tout seul dans sa tête. Rendez-le aux psychiatres !" a-t-il spécifié en rappelant qu’il allait interjeter appel par rapport à la décision de la cour d’assises du Puy-de-Dôme.
Source : BFMTV, le Parisien
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