Un maçon imprudent a été mis en examen pour avoir jeté sur un tas de bois un mégot de cigarette, à l’origine d’un incendie qui avait calciné 2 655 hectares de maquis, près de Marseille. Mille cinq cents policiers avaient été mobilisés pour maîtriser le feu.
C’est au parquet d’Aix-en-Provence que l’on doit l’information relayée par Le Figaro aujourd’hui. Un maçon a été mis en examen pour destruction volontaire pour avoir jeté un mégot sur un tas de bois. Son geste est à l’origine de la destruction de 2 655 hectares de maquis. Les faits remontent le 10 août dernier, près de Marseille.
Ce jour-là, le maçon travaillait seul sur un chantier de construction, malgré l’interdiction de la préfecture liée aux risques élevés d’incendie. "De surcroît, le chantier n’avait pas été sécurisé contre le feu", a fait savoir le parquet dans un communiqué.
Déjà placé en garde à vue en août, mais libéré faute de preuves, le maçon a de nouveau été interrogé jeudi 3 novembre. Il a fini par admettre devant le juge qu’il avait jeté, sans intention malveillante, un "mégot de cigarette" sur un tas de bois du chantier, avant d’appeler les pompiers.
Mis en examen et placé en garde à vue pour destruction volontaire par incendie, il a été placé sous contrôle judiciaire et encourt une peine de 30 ans de réclusion.
Le 10 août dernier, 2 655 hectares ont brûlé dans les Bouches-du-Rhône. L’incendie a touché les communes de Rognac, Vitrolles, Les Pennes-Mirabeau, Saint-Victoret et Aix-en-Provence, nécessitant la mobilisation de 1 500 pompiers.
Le parquet dénombre à ce jour 384 victimes, neuf maisons détruites et onze victimes de blessures, dont une gravement brûlée. Le préjudice financier provisoire supporté par les populations et les collectivités atteint 37 millions d’euros.
Lire d’autres articles sur des faits divers en France.