Le commando de femmes soupçonnées de vouloir commettre un attentat en France avait été en contact par internet avec le djihadiste français, Rachid Kassim. Les trois femmes avaient évoqué des gares de l’Essonne et de Paris ainsi que des policiers comme cibles potentielles. L’enquête a permis d’établir comment s’est constitué ce commando piloté depuis la Syrie ?
Dans son édition du mardi 11 octobre, le journal Le Parisien révèle comment s’est formé le commando de femmes arrêté le 8 septembre dans un appartement de la Grange-aux-Belles, à Boussy-Saint-Antoine. Les trois femmes de 19, 23 et 39 ans, soupçonnées d’avoir projeté un attentat, se sont rencontrées sur les recommandations du propagandiste de l’Etat islamique Rachid Kassim.
Depuis la tentative d’attentat aux bonbonnes de gaz à Paris, déjouée dans la nuit du 3 au 4 septembre, les trois suspectes sont présentées comme "le premier commando de femmes djihadistes". Inès Madani, Sarah Hervouët et Amel Sakaou, âgés respectivement de 19, 23 et 39 ans, sont entre les mains de la justice antiterroriste. C’est Sarah H. qui avait la charge de contacter les deux autres femmes. Peu de temps avant son interpellation, elle devait attaquer le maire de Cogolin (Var), pour toucher "en plein cœur le gouvernement français", raconte le quotidien. Rachid Kassim lui a également suggéré d’acheter "un pistolet en plastique et des pétards" pour semer la panique dans un lieu public.
Sarah H. étant nerveuse à l’idée d’opérer dans la commune où elle réside, son mentor l’invite alors à rejoindre Paris le 7 septembre pour rencontrer Inès M. et Amel S., qui prévoient aussi de commettre une attaque. Depuis le 4 septembre, Inès M. est déjà activement recherchée pour avoir participé à un projet d’attentat à la voiture piégée près de Notre-Dame, à Paris. La géolocalisation du téléphone portable de la jeune fille de 19 ans permettra aux enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) d’arrêter les trois femmes, alors qu’Inès et Amel prévoyaient d’attaquer une synagogue.