Pour avoir filmé une interpellation, un enseignant aurait été insulté, aurait reçu des coups et une décharge de taser. Ses agresseurs n’étaient autres que des policiers, selon ses dires.
Les violences policières à l’égard des citoyens ont-elles également cours en France comme c’est le cas aux États-Unis ? Guillaume Vadot, un enseignant de la Sorbonne âgé de 28 ans, s’est dit victime d’insultes, des coups physiques et même d’une décharge de taser de la part de policiers, dans la soirée du jeudi 22 septembre. L’homme se serait fait agresser pour avoir filmé "l’interpellation d’une femme noire" à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Les faits se seraient déroulés à la sortie du RER D quand des policiers ont procédé à "l’interpellation d’une femme noire d’une cinquantaine d’années". La femme "poussait des cris stridents de douleurs à cause des menottes", selon Guillaume Vadot. L’incident aurait eu lieu à cause d’"un problème de ticket", a-t-il ajouté. Militant pour la NPA, l’enseignant filme alors toute la scène à l’aide de son téléphone portable. C’est là qu’il s’est trouvé "nez à nez avec un agent de police" qui voulait procéder à "un contrôle d’identité".
À partir de là, tout se passe alors très rapidement, l’enseignant est immobilisé contre une porte par des policiers. Ces derniers auraient menacé de le tuer. "On va te violer, ça te plaît, ça ? Je vais te violer et on va voir si après tu filmeras la police", lui aurait même lancé un des agents de police. Avant de le relâcher, les membres des forces de l’ordre auraient pris soin d’effacer les vidéos que l’enseignant venait de prendre. Celles-ci ont cependant pu être récupérées.
La préfecture de police a été saisie par rapport à l’affaire et "des vérifications sont en cours pour vérifier si les faits décrits peuvent correspondre à cette interpellation". Si le cas est avéré, l’IGPN devra se charger de mettre la lumière sur cette affaire. Me Slim Ben Achour, l’avocat de Guillaume Vadot, a évoqué "un souhait de policiers de détruire toute preuve d’un contrôle qui s’avère illégal".
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Sachez reconnaître un contrôle d’identité légal
"Les propos des policiers étaient assez glaçants" raconte Guillaume V. #SaintDenis pic.twitter.com/mesLXsLIpz
— Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) 26 septembre 2016