Un homme qui travaillait dans la nuit de samedi à dimanche dernier aux abords de la cathédrale Notre-Dame de Paris affirme que les policiers ont été mis au courant quatre heures avant leur intervention. Une enquête antiterroriste a été ouverte et quatre personnes ont été arrêtées.
Stéphane, serveur dans une brasserie aux abords de la cathédrale Notre-Dame de Paris, était en poste dans la nuit de samedi à dimanche dernier quand il a signalé à son employeur la présence d’une voiture suspecte, raconte Europe 1 à qui le jeune homme a donné une interview. Le patron a ensuite appelé la police, qui n’est arrivée sur les lieux que quatre heures plus tard. "La voiture aurait largement eu le temps d’exploser", assure-t-il.
"Personne n’est venu chercher la voiture au bout de deux heures. Je servais mes clients quand du coin de l’œil j’ai vu sortir un homme. J’ai été inquiet à cause de l’absence de plaque d’immatriculation. Surtout, personne n’est venu chercher la voiture au bout de deux heures", se souvient Stéphane.
L’affaire a été prise au sérieux compte tenu du contexte lié aux attentats terroristes et l’état d’urgence. Une enquête antiterroriste a été ouverte et quatre personnes ont été arrêtées, dont un couple placé en garde à vue hier. En tout, sept bonbonnes de gaz et trois bidons d’essence ont été découverts dans la voiture. "Quand j’ai appris qu’il y avait des bonbonnes de gaz à l’intérieur de la voiture, j’ai eu une petite boule au ventre", ajoute le serveur.
Le 10 mai dernier, devant la Commission de la Défense nationale et des Forces armées de l’Assemblée nationale, le patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) Patrick Calvar avait mentionné le risque d’"une nouvelle forme d’attaque" avec "le dépôt d’engins explosifs" dans des lieux rassemblant une foule importante. La crainte d’attentats à la voiture piégée en France est donc justifiée par cette découverte.
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