Les deux montres de luxe laissées par Damien Loras dans un coffre du Palais de l’Élysée au moment de l’alternance en mai 2012 ont officiellement disparu.
L’affaire du vol de montres de l’Élysée connaît un avancement. D’après une source judiciaire, le cabinet de François Hollande a saisi le procureur de la République, François Molins. Ces montres ont été laissées dans un coffre du Palais de l’Élysée par Damien Loras, un des conseillers diplomatiques de Nicolas Sarkozy. Leur disparition remonterait en mai 2012 au moment de l’alternance au pouvoir. Ce vol a été confirmé par Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général de l’Élysée, dans une lettre qu’il a écrite au juge Roger Le Loire, du pôle financier du TGI de Paris, qui enquête sur l’affaire du "Kazakhgate".
Depuis novembre 2015, le juge du Loire réclamait ces montres auprès de l’Élysée comme preuve de la bonne foi de Damien Loras. Ce dernier avait toujours nié être impliqué dans l’affaire de corruption présumée liée à la vente d’hélicoptères militaires au Kazakhstan. Selon certains protagonistes cités par Le Point, des protagonistes du dossier ont avancé que "le conseiller diplomatique avait pu faciliter l’accès au bureau de Nicolas Sarkozy à Patokh Chodiev, un homme d’affaires ouzbeko-belge proche du président kazakh, contre deux montres de luxe estimées à 44 000 euros chacune".
Pour se défendre, Damien Loras avait en sa possession un courrier électronique de Gaspard Gantzer, chef du pôle communication de l’Élysée, qui confirmait la présence en mai 2012 des deux montres. Ces dernières auraient été ensuite transférées de la cellule diplomatique à la salle des cadeaux présidentiels sans jamais avoir été retrouvées. Entendu deux fois cet été, Damien Loras n’a pas été mis en examen.