La façade du siège du syndicat réformiste CFDT a été dégradée jeudi soir par un groupe de manifestants non autorisé.
Un cortège de nuit survenu après la manifestation contre la loi Travail
Les médias parlent d’une manifestation sauvage. Une centaine de personnes n’ayant obtenu aucune autorisation ont manifesté jeudi soir dans le Nord de Paris après une journée de mobilisation contre la loi Travail qui a rassemblé entre 20 000 et 60 000 personnes, selon les sources à Bastille. Les manifestants s’en sont pris au siège du syndicat réformiste CFDT en dégradant la façade de ce dernier. Il était aux alentours de 21 heures lorsque, les protestataires ont quitté le quartier de Ménilmontant et se sont dirigés vers Belleville, dans l’Est parisien. Ce cortège de nuit est survenu quelques heures après la dispersion de la nouvelle manifestation contre la loi El Khomri.
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La #CFDT va porter plainte suite #manifsauvage #manif23juin #police #LoiTravail #politique #ElKhomri #CGT pic.twitter.com/aQENsrxa2w
— Jérôme PASANAU (@JeromePasanau) 23 juin 2016
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Un blessé et neuf personnes interpellées
Ce rassemblement non déclaré a été marqué par des débordements. Les manifestants ont brisé les vitres du siège de la CFDT, le syndicat qui ne participe pas à la mobilisation contre la loi Travail. Dans la foulée, ils ont écrit en lettres rouges sur la façade ces mots lisant : "C’est fini de trahir". D’après une source policière citée par Europe1, "la police est intervenue pour disperser cette manifestation sauvage". Les quelque cent personnes se sont alors dispersées en différents groupes, et chacun est parti de son côté, a-t-elle ajouté. Une autre source policière a fait état d’un blessé à la tête et de neuf interpellations.
"Stop à l’indignation sélective
Ces actes de dégradations ont été condamnés par le Premier ministre Manuel Valls qui a évoqué sur Twitter "une attaque intolérable contre la démocratie sociale". Sur le même réseau social, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a également déploré les faits qui se sont produits jeudi soir. "Stop à l’indignation sélective, ces agressions doivent être condamnées ! Certains prônent la violence, la CFDT défendra toujours le débat !", a-t-il lancé sur le récit de RTL.
Nos locaux à Paris viennent d'être saccagés par des individus cagoulés. Cette attaque violente est un coup direct porté à la démocratie 1/2
— Laurent Berger (@CfdtBerger) 23 juin 2016
Stop à l'indignation sélective, ces agressions doivent être condamnées ! Certains prônent la violence, la CFDT défendra tjr le débat ! 2/2
— Laurent Berger (@CfdtBerger) 23 juin 2016