C’est une histoire éprouvante pour cette mère de famille qui élève seule ses enfants. Employée en tant qu’agent de sécurité dans l’Hypermarché de Port-de-Bouc, dans les Bouches-du-Rhône, elle a été virée pour avoir accepté des sandwiches périmés, voués à la poubelle.
Depuis deux ans, Anne, 49 ans, travaillait en tant qu’agent de sécurité au centre commercial Carrefour de Port-de-Bouc, dans les Bouches-du-Rhône. Il y a quelques jours, elle a brutalement été virée pour des raisons qui laissent plus d’un perplexe. Sa faute ? Avoir accepté de récupérer pour sa consommation personnelle, des sandwiches périmés issus d’un distributeur automatique destiné au personnel du supermarché, rapporte La Provence.
Des sandwichs périmés pour nourrir ses enfants
Cette mère de famille vit seule avec ses deux enfants de 9 et 20 ans, depuis le décès de son mari. La moitié de son salaire mensuel de 1 250 euros lui sert à payer son logement. Anne vit des fins de mois difficiles. C’est pourquoi, le responsable qui remplit le distributeur de sandwichs destinés au personnel lui en a proposé trois au lieu de les jeter. "Il connaissait ma situation", remarque la quadragénaire. "J’ai accepté, car je peux nourrir mes enfants avec. Jamais je n’ai pensé à mal puisque c’était destiné à la poubelle", raconte-t-elle. Elle ajoute que cela ne lui est arrivé que "trois fois" en "deux ans" au sein de l’enseigne. Une fois de trop visiblement. Ce jour-là, ils étaient surpris par deux chefs de la sécurité, du magasin. Après l’avoir accusée de vol, ils lui ont demandé de "quitter le site de carrefour".
Virée de #Carrefour pour avoir accepté des sandwiches périmés https://t.co/c6mPDKnSgc pic.twitter.com/LZywDAh77G
— La Provence (@laprovence) 11 juin 2016
L’hypermarché dénonce un "dysfonctionnement"
"Mon responsable sécurité me soupçonnait de les revendre", confie Anne. S’ensuit des procédures pour la renvoyer. Elle a d’abord reçu un courrier l’informant de sa "mise à pied à titre conservatoire" et la convoquant à "un entretien préalable au licenciement". L’accusée de vol a finalement trouvé un accord pour un licenciement à l’amiable. Contacté par La Provence, Philippe Aslin, le directeur de Carrefour Port-de-Bouc, évoque un "dysfonctionnement". "La procédure n’a pas été respectée. La société qui gère le distributeur de sandwiches aux salariés doit les récupérer", note-t-il. Dimanche, la direction régionale de Carrefour a envoyé un mail à 20 Minutes pour se rattraper. La direction s’est dite "très sensible à la situation de Madame Anne XX. Nous sommes naturellement prêts à l’accueillir dans notre magasin de Port-de-Bouc".
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