Le verdict est tombé dans la nuit de vendredi à samedi. Les onze jeunes, reconnus coupables de viol en réunion, ont été condamnés à des peines de quatre à six ans d’emprisonnement.
La jeune fille âgée de 16 ans était en 2003 victime d’un viol en réunion à Sevran.
Deux individus emprisonnés
Le procès qui se déroulait à huit clos a débuté le 30 mars. La cour d’assises des mineurs de Seine-Saint-Denis s’est prononcée dans la nuit de vendredi à samedi. En conséquence, les onze jeunes, reconnus coupables, ont été condamnés à des peines allant de quatre à six d’emprisonnement. Parmi eux, deux individus qui comparaissaient libres ont écroué à l’issue du procès. Entre deux et dix ans de prison ferme ont été requis par l’avocat général.
D’autres jeunes impliqués dans l’affaire
Dans la même affaire, deux autres accusés poursuivis pour complicité de viol, ont été innocentés, suivant les réquisitions du parquet. Un quatorzième jeune, jugé pour avoir menacé la jeune fille sur Twitter de lui "crever les yeux" si elle maintenait sa plainte, a encouru trois mois de prison avec sursis. Par ailleurs, deux autres jeunes, âgés de moins de 16 ans au moment des faits, avaient été condamnés en juillet à six ans de prison, dont deux et quatre ans de sursis, par le tribunal pour enfants de Bobigny, rapporte Le Figaro.
Un piège tendu
Les faits remontent au 7 décembre 2013 lorsque la jeune fille de 16 ans se fait dérober son portable en bas d’un HLM à Sevran, en Seine-Saint-Denis, par des individus cagoulés. Trois jeunes qu’elle connaît ont ensuite proposé de lui venir en aide afin de récupérer l’objet volé. L’adolescente les accompagne jusque dans un appartement où elle a été agressée sexuellement puis elle a été transportée dans une cage d’escalier où une dizaine de jeunes étaient sur place pour l’obliger à pratiquer une fellation ou à faire un rapport sexuel. Alors qu’elle a déposé une plainte le lendemain, la jeune adolescente a reconnu avoir consenti des fellations à certains de ses agresseurs pour reprendre son portable volé. Au cours de l’enquête, les suspects avaient expliqué que la victime était consentante, mais après analyse du contenu des appels échangés entre les membres de la bande, il a été conclu que l’adolescente de 16 ans était victime d’un piège.