Il s’agit d’un incendie volontaire commis dans la nuit de mercredi à ce jeudi, à Compiègne. Dans la foulée, des vigiles ont été agressés au cours de la soirée.
Les riverains alertés par des détonations survenues mercredi vers 23 heures ont immédiatement contacté les pompiers.
18 voitures épargnées
Comme annoncé par le parquet, 34 voitures garées dans des hangars de la municipalité de Compiègne dans l’Oise ont été volontairement incendiées dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon les précisions apportées par les secours qui ont remarqué deux départs de feu distincts, ces véhicules étaient complètement ravagés par les flammes tandis que 18 autres ont été épargnées. En outre, la chaleur de l’incendie a endommagé une partie de la structure du hangar principal d’une superficie totale de 2 500 m².
Des vigiles attaqués
Pendant la même soirée, les vigiles d’une société de sécurité mandatés par l’Office public d’aménagement et de construction (Opac) ont été agressés par une cinquantaine de jeunes dans le quartier du Clos-des-Roses. Ces agents étaient "mobilisés depuis plusieurs jours contre la délinquance et notamment le trafic de drogue" dans ce quartier situé à l’autre bout de la ville, a rapporté le parquet cité par Metro News. Des témoignages recueillis par le Parisien ont révélé que les assaillants auraient utilisé des mortiers. Une situation qui a obligé les vigiles à se réfugier dans un appartement avant d’être évacués par les forces de l’ordre.
Aucun lien entre l’incendie et l’agression des vigiles
Pour le parquet de Compiègne, il n’y a aucun doute sur le fait que l’incendie soit d’origine criminelle. La police judiciaire de Lille se charge de l’enquête. Dans cette perspective, des recherches d’empreintes et d’ADN sont réalisées et plusieurs caméras de vidéosurveillance présentes sur le site sont en train d’être examinées. "Si le lien entre l’incendie et l’agression des vigiles n’est pas établi pour le moment, il constitue une hypothèse de travail, compte tenu de leur quasi-simultanéité", a fait valoir le parquet. Le procureur a de son côté mis en avant le contexte actuel d’une action massive de lutte contre le trafic de stupéfiants à Compiègne. "Il n’est en rien exclu que l’une ou plusieurs de ces actions soient une réaction à cette politique qui déstabilise le commerce illicite installé depuis longtemps", a-t-il conclu.
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Incendie à Compiègne. Les premières images #pompiers #oise pic.twitter.com/Xmp0Ra1WLZ
— SDIS de l’Oise (@SDIS60) 6 avril 2016