Alors que la justice lui a demandé jeudi de rembourser les 404 millions d’euros attribués en 2008 par un tribunal arbitral privé dans l’affaire dite du Crédit lyonnais, Bernard Tapie a répondu ce vendredi qu’il est "ruiné".
Bernard Tapie sort la carte de la faillite. Condamné jeudi à rembourser les 404 millions d’euros que lui avait octroyés en 2008 un tribunal arbitral privé dans l’affaire dite du Crédit Lyonnais, l’ancien ministre a confié dans un entretien accordé au Monde qu’il est "ruiné".
Une décision "féroce"
Alors qu’il sollicitait entre 516 millions et 1,174 milliard d’euros en réparation du préjudice qu’il pensait être victime lors de la revente d’Adidas, la décision de la justice a lâché comme une bombe. "Je suis ruiné. RUI-NÉ. Ruiné de chez ruiné. Plus rien. Tout va y passer. Tout", a sorti Bernard Tapie qui considère la décision "féroce". "Quand on lit le jugement, on sent que je leur ai inspiré de la haine, aux magistrats", a poursuivi l’homme d’affaires qui affirme ne jamais avoir perçu les 405 millions d’euros.
Des sommes astronomiques
Pour l’ancien président de l’Olympique de Marseille, cette obligation de lui faire rembourser des sommes astronomiques qu’il n’a même pas touchées, est "ahurissant". Bernard Tapie joue le jeu de la franchise et détaille au Monde son gain de 2008, soit les 245 millions perçus par le groupe Bernard Tapie (GBT). "Moi personnellement, 45 millions, j’en ai donné la moitié à ma femme, j’en ai donc gardé la moitié, c’est-à-dire 22 millions. Et sur cette moitié, j’ai mis 20 millions dans le compte courant de La Provence", a-t-il expliqué.
K.O. et très malheureux
L’homme d’affaires cite également un membre du gouvernement. "Si le gouvernement dit : "je m’en lave les mains", c’est qu’(Emmanuel Macron) est derrière la décision", a-t-il prévenu. Il a enfin avoué être K.O. et très malheureux. "Mais je me connais, cet état d’abattement ne va pas durer longtemps", assure-t-il en attendant l’intervention de l’État pour la correction de "la décision invraisemblable des juges".