L’homme qui a abrité le commando de terroristes en Seine Saint-Denis aurait affirmé, dimanche, à un jeune du quartier la possibilité d’attaques contre des "enseignes américaines" de la ville.
Des attentats contre les "enseignes américaines" en Seine Saint-Denis seraient peut-être envisagés par la "nouvelle équipe" de terroristes, identifiée comme telle par le procureur de Paris, François Molins. C’est en tout cas ce que révélerait le témoignage de Victor, 14 ans, riverain de Seine Saint-Denis, qui s’est confié dans les colonnes du Figaro.
Des attentats au McDo et dans ine autre enseigne américaine
Victor se trouvait dimanche, le surlendemain des attaques à Parisdevant les lieux de restauration populaires de la planque des djihadistes. Il était alors interpellé, avec son groupe d’amis, par un "type" qui leur conseille de n’entrer "ni au McDo ni dans aucune autre enseigne américaine, car il va y avoir des attentats". La bande d’amis n’avait pas pris l’histoire au sérieux, prenant leur interlocuteur pour un "mytho". Tout le monde retourne chez lui sans rien dévoiler aux parents.
Le "mytho"démasqué
Seulement, mercredi, au moment de l’assaut et des interpellations en Seine Saint-Denis, Victor aperçoit le visage du "mytho" de dimanche à la télé. L’homme n’est autre que Jawad Bendaoud, aujourd’hui en garde à vue. Ce dernier a loué l’appartement aux terroristes, mais il a juré devant les caméras de télévision qu’il ignorait qu’il s’agissait de terroristes. Le trentenaire a été condamné en novembre 2008 à huit ans de prison pour "coups mortels" par la cour d’assises de Seine-Saint-Denis avant de sortir en septembre 2013.
Il rendait service à quelqu’un
Jawad Bendaoud semblait très agité et se défendait en disant qu’il rendait service à quelqu’un. Son commanditaire lui aurait demandé d’héberger deux personnes en provenance de Belgique pendant trois jours, alors "j’ai rendu service", se défendait-il. Aussitôt après ces déclarations, la police l’arrête et lui met les menottes. Une de ses amies, qui avoue avoir dormi dans l’appartement la semaine dernière, a affirmé que c’était un logement dont son ami avait forcé la porte, "une sorte de squat". La jeune femme est également placée en garde à vue.