Entre la panique et la peur face aux évènements de vendredi, des survivants ont retenu de bons souvenirs marqués par la solidarité à l’étranger. Découvrez les témoignages des "miraculés" de cette nuit de cauchemar.
"Nous sommes restés allongés face contre terre au milieu de la salle... La chaussure d’un homme, couché devant moi, me touchait le visage. Une balle l’a atteint, nous avons continué de faire les morts", a raconté l’écrivain Nicolas Stanzick, un rescapé de la prise d’otage du Bataclan, dans le numéro spécial de Paris Match. "Quelqu’un a ordonné aux gens de se lever avant d’abattre ceux qui avaient eu la naïveté d’obtempérer. Nous étions entourés de morts et de blessés, mais il était impossible de venir en aide à quiconque, la terreur nous déshumanisait", a ajouté celui qui se qualifiait comme un miraculé.
Au-delà du récit, la diffusion de photos de corps mutilés, du sang sur le trottoir d’un café ou encore ce bras transpercé d’une balle a suscité la polémique. La photo qui a le plus marqué les internautes est celle qui fait apparaître celle du public du Bataclan à 21h vendredi 13 novembre. 1500 personnes sont prises en photo depuis la scène, le sourire aux lèvres avec un verre de bière à la main ou faisant les cornes du diable avec leur doigt. Seul hic, la photo comporte les visages des victimes apparus sur les avis de décès.
Certaines personnes ont vécu ces attentats de Paris comme une victoire de la vie et de l’amour. Sandrine et Martin se sont dit oui samedi. "Annuler notre mariage, c’était laisser gagner les terroristes", ont confié les mariés dans Le Parisien. D’autres personnes ont passé la soirée sous le signe de la dispute. Un couple s’est querellé à la terrasse du restaurant La Belle Équipe rue de Charonne vendredi soir, raconte le Huffington Post. L’homme quitte la table et la femme a réglé l’addition quand les terroristes ont attaqué. La source ne précise pas si les deux miraculés se sont depuis réconciliés ou pas.