L’enquête sur les attentats de Paris progresse. Plusieurs personnes ont été interpellées et trois kamikazes identifiés. Au total, sept personnes sont en garde à vue en France et sept autres arrêtées en Belgique.
L’enquête sur les attentats de Paris progresse à la fois en France et en Belgique où l’un des terroristes présumés pourrait être en fuite. Un mandat d’arrêt international a été lancé par la Belgique contre Salah Abdeslam, un Français d’une trentaine d’années né à Bruxelles. La police française de son côté a émis un appel à témoins.
Selon les informations relayées enquêteurs, Salah Abdeslam a été contrôlé samedi matin à la frontière franco-belge vers 9h du côté de Cambrai. Pour autant, il n’est pas fiché en France ce qui lui a permis de passer la frontière. La police aux frontières appliquait les règles et n’était pas connu des services de renseignements français. L’enquête révèle que la Polo noire utilisée par les terroristes devant le Bataclan était louée au nom du suspect. Mais ce n’est que quelques heures plus tard que la police française a retrouvé la voiture. Les enquêteurs belges soupçonnent trois frères : trois Français résidant en Belgique. Salah Abdeslam donc, un autre actuellement en garde à vue en Belgique et un troisième mort pendant l’attaque du Bataclan.
Les autorités belges ont par ailleurs procédé dans un quartier de Bruxelles connu pour abriter des islamistes radicaux à sept arrestations de participants présumés à l’attaque. C’est là qu’a vécu Mehdi Nemmouche, l’auteur présumé de la tuerie du musée juif de Bruxelles. En France, le parquet de Paris a annoncé dimanche avoir identifié deux nouveaux kamikazes. L’un d’eux s’est fait exploser près du stade de France. Il s’agissait d’un jeune homme de 20 ans. Le deuxième – l’un des frères de Salah Abdeslam – est l’auteur de l’attentat suicide du comptoir Voltaire, un homme âgé de 31 ans.
L’enquête a été confiée à un juge d’instruction bruxellois antiterroriste dans la mesure où deux Belges ont été tués dans les attentats, précise un communiqué du parquet fédéral belge. "Nous avons vu avec quelle rapidité l’enquête évolue", a déclaré dimanche la ministre de la Justice, Christiane Taubira, après avoir rendu visite aux magistrats qui en sont chargés. A Paris, le travail d’identification des victimes se poursuit et 103 corps l’ont déjà été.