Ce vendredi, le Conseil constitutionnel a jugé conforme l’interdiction de la création de nouveaux gallodromes, pour l’organisation de combats de coqs. Une décision qui a des répercussions sur deux Réunionnais poursuivis en 2012 pour avoir créé deux ronds de coqs à Sainte-Marie.
Le Conseil constitutionnel avait était saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) par deux Réunionnais poursuivis en justice pour avoir ouvert mi-2012 deux nouveaux ronds de coqs à Sainte-Marie.
Ce vendredi 31 juillet, l’interdiction de créer des nouveaux gallodromes pour l’organisation de combats de coqs a été jugée conforme par les sages de la rue de Montpensier.
Une différence avec la corrida
Alors que les sévices et actes de cruauté envers les animaux sont réprimés dans le cadre de l’article 521-1, une exception existe dans deux situations : l’organisation de course de taureaux et de combats de coqs, mais uniquement "lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée".
Si Fabienne Lefèvre, l’avocate des deux Réunionnais avait pointé du doigt "une différence de traitement significative, une rupture d’égalité devant la loi" avec la corrida, elle n’a pas été suivie par le Conseil constitutionnel ce vendredi.
Des combats de coqs autorisés au nom d’une tradition ancrée
Mais si cette décision interdit la création de nouveaux gallodromes, les ronds de coq existant ne sont pas inquiétés où la tradition est ancrée : La Réunion, mais également en Guyane, aux Antilles, en Polynésie, ou encore dans le Nord-Pas-de-Calais.
Mais là où l’organisation de combats de coqs est interdite, les contrevenants risquent jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.